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Réchauffement climatique: « les solutions sont à portée de main » (Giec)

La lutte contre le changement climatique n’est « pas sans espoir »: le mot d’ordre a été lancé lundi par Rajendra Pachauri, président du groupe d’experts de référence sur le réchauffement (Giec), qui doit présenter dimanche la synthèse de son dernier rapport.

« Ce n’est pas sans espoir », a déclaré M. Pachauri à l’ouverture d’une réunion du Giec à Copenhague, appelant à ne pas se laisser « submerger » par cette idée. « Je ne minimise pas les défis » à relever pour les divers gouvernements à travers le monde, « mais les solutions sont à portée de main », a-t-il déclaré dans un discours diffusé sur le site internet du Giec.

Les trois volets du 5e rapport du Giec ont été publiés ces 13 derniers mois. Le premier était consacré aux preuves physiques du réchauffement. Il a été suivi d’un deuxième volet sur ses impacts, avant un troisième sur les mesures d’atténuation à prendre pour espérer limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Le Giec, créé en 1988, ne fait pas de préconisations et ne conduit pas d’étude: son travail consiste à évaluer et synthétiser les études existantes sur le climat.

Tout l’enjeu de la réunion actuelle dans la capitale danoise est de parvenir vendredi à un « résumé pour décideurs » de la somme produite dans les trois volets, et qui se veut intelligible pour tous. Le texte finalisé sera publié dimanche. Ce « résumé » doit être approuvé ligne par ligne, par consensus, par les experts délégués par leurs gouvernements, la formulation choisie ayant potentiellement des implications politiques.

« On progresse à grands pas vers des sources de substitution d’énergie propre. Nous pouvons faire beaucoup pour utiliser l’énergie plus efficacement. Réduire, puis en finir définitivement avec la déforestation, est une piste supplémentaire pour agir », a expliqué M. Pachauri.

Selon le dernier rapport du Giec, les températures pourraient augmenter jusqu’à 4,8 degrés au cours de ce siècle, s’ajoutant à quelque 0,7 degré de réchauffement antérieur, et le niveau de la mer pourrait encore monter de 82 cm. Cette situation accentuera inondations et sécheresse, accélérera la disparition d’espèces, favorisera la perte de territoires côtiers, créera des problèmes de santé. La rareté des ressources risque d’entraîner également davantage de conflits.

La communauté internationale s’est donnée comme objectif de trouver un accord à Paris fin 2015 sur les réductions des émissions de gaz à effet serre, qui permettrait de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

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