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Où sont les papillons de nuit

Le nombre de papillons de nuit déjà attrapés cette année à la tombée du jour reste jusqu’à présent bien en dessous du niveau normal: près de la moitié d’une année moyenne, ressort-il de statistiques du réseau de surveillance de cette espèce de l’organisation environnementale Natuurpunt.

Jusqu’à présent, les données comptabilisées en 2015 ont systématiquement été bien inférieures à la moyenne pluriannuelle du nombre de papillons de nuit capturés. Même lors des meilleures nuits, les chiffres moyens ont à peine été atteints. Il n’y a encore eu aucune nuit avec un nombre de captures clairement au-dessus de la moyenne, note Natuurpunt.

Expliquer ce phénomène n’est pas évident. « La météo changeante pourrait avoir joué un rôle: d’abord trop froide durant une longue période, puis bien trop sèche pendant longtemps (avec un faible taux d’humidité). De plus, il y a souvent eu des nuits claires lors desquelles le temps se rafraichit plus rapidement », explique-t-on au sein de l’organisation environnementale. Mais même lors de nuits plus chaudes, le nombre de « Double tache » (ou Point d’exclamation) est par exemple bas. Un constat qui vaut également pour d’autres espèces que l’on retrouve dans nos maisons, nos jardins ou nos cuisines comme l’Herminie de la vigne-blanche, la Noctuelle du blé ou encore le Diarsia brunnea. Il n’y a toutefois pas de raison de céder à la panique, nuance Natuurpunt.

Des exemples du passé ont démontré que ces espèces d’insectes peuvent survivre à des changements démographiques énormes. On a ainsi assisté à une importante baisse du nombre de Diarsia rubi (une espèce proche du Diarsia brunnea) dans les années 2010, mais le phénomène s’est, à présent, totalement inversé.

Le Collier rouge (ou la Veuve) connaît lui une année exceptionnelle. Enfin, de nombreuses sortes des micro-papillons de nuit, souvent des petites mites de quelques millimètres, ont été aperçues ces dernières semaines.

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