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Los Angeles lutte contre le réchauffement climatique en peignant ses rues en blanc

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Los Angeles est la deuxième ville la plus peuplée des États-Unis après New York. Cette ville tentaculaire située dans le sud de la Californie est également connue pour son climat chaud et sec, semi-aride.

L.A. est également une ville où l’automobile règne en maître et qui comporte de très nombreuses routes asphaltées. Ce qui, en été, pose un problème majeur : l’effet d’îlot de chaleur urbain. La température de la ville est plus élevée que celle des campagnes environnantes. C’est d’autant plus important d’agir que le phénomène va s’accentuer avec le réchauffement climatique.

Selon le Daily News, les températures moyennes à Los Angeles ont augmenté de 5 degrés au cours des 100 dernières années en partie à cause de l’effet d’îlot de chaleur urbain. Pendant les mois d’été, les températures moyennes sont encore plus élevées.

Comme l’explique CBS Los Angeles, le bitume noir se réchauffe à mesure que la température augmente en absorbant 80 à 95 % des rayons du soleil. Lors des journées d’été, alors que la température avoisine les 40 degrés, la température à la surface des routes peut monter jusqu’à 50 degrés. Cette chaleur ambiante rayonne ensuite dans les quartiers environnants. Ce qui entraine une chaleur étouffante pour les riverains et une augmentation de la consommation d’énergie puisque tous les climatiseurs et ventilateurs fonctionnent à plein régime.

Los Angeles lutte contre le réchauffement climatique en peignant ses rues en blanc
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Pour contrer ce phénomène, la municipalité a décidé d’employer les grands moyens et de peindre les routes asphaltées de la ville en blanc. Cette entreprise de grande ampleur a déjà commencé dans certains quartiers de la ville l’année dernière afin de tester l’efficacité de la mesure. Et selon les premiers résultats, c’est un succès. Le produit blanc appliqué permet de rejeter les rayons de soleil au lieu de l’absorber, ce qui fait diminuer la température de l’asphalte d’une dizaine de degrés.

Dans une des rues pionnières, les mesures ont montré que le bitume peint atteignait à peine plus de 20 degrés, alors qu’une des rues voisines était déjà à 34 degrés.

Cet investissement pour le bien-être des citoyens a cependant un coût important : 13.000 euros par km carré traité. Et le produit n’est valable que 7 ans. Mais selon la municipalité, le bitume blanc n’a pas qu’un seul avantage, il permet de diminuer la température environnante, mais aussi d’économiser l’énergie et d’allumer les éclairages publics plus tardivement le soir. La santé publique devrait également y trouver son compte surtout durant les périodes de fortes canicules dangereuses pour les populations fragilisées.

Dans la région, quinze autres grandes villes, dont Phoenix, observent attentivement les résultats de cette entreprise à L.A., alors qu’elles souffrent aussi de l’effet d’îlot de chaleur urbain.

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