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Des bénévoles traquent la pollution de l’air à Bruxelles

Depuis 2015, Bruxelles Environnement et le Bral (Mouvement urbain pour Bruxelles) mesurent la pollution de l’air avec un appareil leur permettant de traquer le « black carbon », des particules de très petite taille émises par les processus de combustion. Le projet, intitulé ExpAir, vise à cartographier les concentrations de ces polluants dans l’ensemble de la Région.

Les premières données, dont faisait état le Bral mardi soir et qui ne portent que sur le centre-ville, montrent que la concentration de black carbon a diminué de 61% sur le boulevard Anspach après l’instauration du piétonnier. L’air des places Fontainas et de la Bourse est également devenu plus respirable, avec une chute de quelque 70% du black carbon, contre 29% pour la place De Brouckère.

Les données indiquent toutefois qu’à la suite de la mise en piétonnier du centre-ville, la pollution s’est déplacée sur les axes périphériques. Les boulevards de l’Empereur et de l’Impératrice et le Marché au Bois semblent ainsi à éviter.

Ces premières analyses comportent néanmoins des limites. « Le nombre de données est souvent trop faible pour tirer des conclusions fiables », explique Liévin Chemin, du Bral. « Le but est d’impliquer encore plus de citoyens dans le projet. Nous réflechissons également à un modèle d’appareil portatif qui puisse donner le taux de concentration de black carbon à son détenteur en temps réel », explique-t-il.

A terme, le projet ExpAir vise à cartographier les concentrations des polluants dans l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale pour que les habitants puissent évaluer leur exposition individuelle et bénéficier de conseils sur leurs itinéraires. Au total, 200 volontaires, dont des cyclistes, doivent participer au programme.

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