Droits de l’enfant: les demandes d’informations sont de plus en plus nombreuses

(Belga) Les demandes d’informations auprès du délégué général aux droits de l’enfant croient continuellement depuis trois ans, d’après le rapport 2011-2012 présenté jeudi par Bernard Devos devant le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. On en comptait 393 en 2011-2012 contre 244 en 2009-2010.

Du côté des plaintes, au nombre de 671 pour ce présent rapport, les domaines de la parentalité et les questions scolaires sont davantage touchés. Concernant l’exercice de la parentalité, les questions et plaintes concernaient notamment les droits de visite et d’hébergement, les enfants binationaux ou encore les placements d’enfants en institution. Le délégué général aux droits de l’enfant ne constate néanmoins aucune évolution des questions et plaintes concernant les divorces et séparations alors que celles liées à la maltraitance connaissent un léger tassement. « La problématique est loin d’être moins préoccupante qu’auparavant mais cette baisse est probablement due à la meilleure cohérence et collaboration entre les services d’aide à la jeunesse », a souligné M. De Vos. Au niveau de l’enseignement, tant les plaintes que les demandes d’informations ont augmenté. Celles-ci sont relatives aux discriminations à l’inscription, la légalité des procédures d’exclusion, les contrats dit « de comportement », la scolarité des enfants porteurs de handicap … « On relève également que ces plaintes ne concernent plus seulement l’enseignement secondaire, mais aussi le niveau fondamental et même le maternel dans plusieurs cas », relève le rapport. « Les questions et plaintes concernant les enfants dans la migration, qu’ils voyagent seuls ou en familles, augmentent également de manière importante et inquiétante », selon le rapport. M. De Vos estime, à ce titre, qu’il serait judicieux d’avoir une meilleure collaboration avec les acteurs de l’Immigration. L’institution fêtait ses vingt ans en 2012. « Vingt ans consacrés à faire valoir les droits de celles et ceux qui ne peuvent les revendiquer eux-même lorsqu’ils sont bafoués, vingt ans d’interpellations, de recommandations adressées aux responsables politiques et administratifs pour tenter d’améliorer la condition des enfants, vingt ans à promouvoir la Convention internationale des droits de l’enfants », souligne le rapport. (COC)

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