Deux ex-dirigeants d’ETA condamnés à 20 ans de réclusion en appel à Paris

(Belga) L’ancien N.1 de l’appareil politique de l’ETA, Mikel Albisu Iriarte, alias « Antza », et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, ont été condamnés jeudi à vingt ans de réclusion en appel par la cour d’assises spéciale de Paris qui a confirmé le jugement de première instance.

Cette condamnation, comme celle prononcée en décembre 2010, est assortie d’une peine de sûreté des deux-tiers et d’une interdiction définitive du territoire français pour les deux accusés de 51 ans jugés coupables d’avoir « dirigé » une entreprise à visée terroriste et commis à ce titre de nombreuses infractions (vols, faux, extorsion, recel…). Mercredi, l’avocat général avait requis, comme en 2010, la peine maximale encourue: trente ans de réclusion assortis d’une sûreté des deux-tiers. La défense des deux accusés avait prévenu qu’elle prêterait un sens politique au verdict de la cour et que cette décision aurait un impact sur le règlement du conflit basque. Il y a un an, le 20 octobre 2011, le groupe séparatiste, classé organisation terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis, a annoncé qu’il renonçait à la violence, après plus de 40 ans de lutte armée au cours desquels il est tenu pour responsable de la mort de 829 personnes. L’avocat général avait appelé les magistrats professionnels qui composent la cour à ne juger que les faits poursuivis et non la situation politique au Pays basque. Depuis leur arrestation en octobre 2004 lors d’un vaste coup de filet à Salies-de-Béarn, « Antza » et « Anboto », qui ont déjà effectué huit ans de détention, sont devenus porte-parole du collectif des prisonniers basques. L’organisation indépendantiste veut obtenir des concessions de Madrid sur la situation de ses prisonniers pour accepter un démantèlement complet de son arsenal, ce que le gouvernement espagnol refuse. (VIM)

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