Dépistage du cancer – Le généraliste appelé à lever les réticences avec l’aide d’un ambassadeur-prévention

(Belga) Face aux piètres résultats des campagnes de dépistage des cancers du sein et colorectal ainsi que de la vaccination préventive contre le cancer du col de l’utérus, un projet a été lancé vendredi auprès de 250 médecins généralistes pour les aider à mieux informer les patients, et tenter de lever des réticences culturelles ou psychologiques.

Ce projet-pilote initié dans le Borinage, la région du Centre et l’ouest de la Région de Charleroi met le médecin de famille et sa relation de confiance avec le patient au coeur de la prévention contre ces trois types de cancer, a expliqué la ministre francophone de la Santé Fadila Laanan à l’agence Belga. « Les chiffres ne sont pas bons: 45% des femmes échappent complètement aux campagnes de dépistage du cancer du sein ou aux bilans sénologiques. Idem pour le cancer colorectal. Et seules 20% des jeunes filles de 13 ans en 2e secondaire se font vacciner contre le cancer du col de l’utérus » dans le cadre de la médecine scolaire. Les critiques récurrentes contre les vaccins, les freins philosophiques, culturels ou psychologiques sont tels que la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de recourir au médecin de famille et à sa relation privilégiée avec le patient. « Un ambassadeur-formation, indépendant et spécifiquement formé, rencontrera 250 médecins généralistes en face à face, à l’instar d’un délégué médical, à la différence qu’il ne lui ‘vendra’ que de l’information », explique Mme Laanan. L’objectif de ces séries de trois courts entretiens (12 minutes en moyenne) est d’identifier « tous les freins dans la mise en oeuvre des campagnes de dépistage, solliciter les idées des généralistes, les convaincre et mieux les informer, eux qui sont confrontés à un tel flot d’informations médicales ». (BRUNO FAHY)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire