Coup de filet de la police française dans la mafia géorgienne

(Belga) Plus de quarante personnes ont été interpellées mardi par la police française, soupçonnées d’appartenir à la mafia géorgienne qui s’implante depuis plusieurs années en France, comme dans d’autres pays d’Europe occidentale.

Effectuées dans les régions de Nice, de Lyon, dans le Sud-Ouest ou encore près de Paris, ces interpellations sont le fruit d’une enquête lancée il y a deux ans et confiée notamment à l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (Oclco). L’Oclco a créé un groupe spécialisé dans cette criminalité géorgienne, responsable de nombreux faits de délinquance, comme les cambriolages en zones rurales, des escroqueries aux cartes bleues, des vols à la tire ou à l’étalage de parfum ou de bijoux, de la contrefaçon, mais aussi des faits de violence. Comme c’est le cas avec cette criminalité, le réseau démantelé mardi était « très structuré » et très hiérarchisé, selon une source policière. Outre ces « petits délits » qui génèrent in fine des profits importants, ses membres sont soupçonnés de faits relevant de racket au sein de leur communauté ou de règlements de compte, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Les groupes criminels géorgiens, d’abord implantés en Espagne, sont désormais actifs dans toute l’Europe occidentale depuis les années 2000. Ils envoient des émissaires régionaux, disposent de « gros bras » qui tiennent leur communauté « en coupe réglée », selon une source policière. Comme dans beaucoup de mafias issues de l’ex-Union soviétique, les chefs se donnent le nom de « Vori v zakone », les voleurs dans la loi. Le fruit de cette criminalité est en grande partie renvoyée en Géorgie où résident les parrains. (Belga)

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