Birmanie – Les quotidiens privés autorisés à partir du 1er avril 2013

(Belga) Les premières licences à des quotidiens privés birmans seront attribuées le 1er avril, deuxième anniversaire du nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes, a annoncé vendredi le ministère de l’Information, mettant ainsi fin à une interdiction de près d’un demi-siècle.

Les demandes de licences pourront être déposées à partir du 1er février pour des quotidiens nationaux ou régionaux en birman, dans une langue de minorité ethnique ou dans une langue étrangère, a précisé le ministère sur son site internet. Seuls des citoyens birmans pourront demander une licence, a-t-il ajouté. Il y a un demi-siècle, la junte alors au pouvoir avait nationalisé les quotidiens et aujourd’hui encore, toutes les publications privées sont hebdomadaires, utilisant leurs sites internet pour satisfaire une population avide d’information après des décennies de censure. Le ministre de l’Information a déclaré qu’il voulait d’abord accomplir plusieurs étapes, dont l’élaboration d’une charte déontologique, avant d’accorder des licences pour des quotidiens. « C’est un tournant pour notre industrie, pour notre pays et pour notre peuple », a déclaré Nyein Nyein Naing, responsable du magazine 7D News. La presse a largement bénéficié des réformes politiques entreprises depuis la dissolution de la junte en mars 2011. Ainsi, la censure a été abolie en août, des journalistes emprisonnés ont été libérés, et les journaux osent écrire sur des scandales de corruption. Mais le pays reste malgré tout classé parmi les pires nations de la planète en matière de liberté de la presse (169e sur 179, selon Reporters sans frontières). Le pouvoir a annoncé en octobre une réforme de ses trois quotidiens d’État, New Light of Myanmar en anglais, son édition birmane Myanma Alin et Kyemon (Le Miroir). (JAV)

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