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Yves Leterme demande une amélioration urgente de l’enseignement francophone

Le Vif

L’ex-Premier ministre Yves Leterme, actuel secrétaire général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a appelé à une amélioration urgente de l’enseignement francophone en Belgique, rapporte mardi La Libre Belgique.

« En ce qui concerne la Wallonie et la Communauté française, il faut améliorer urgemment les résultats des efforts déployés dans le système éducatif », a-t-il déclaré lors d’une conférence sur les enjeux socio-économiques, à l’invitation du Conseil économique et social de Wallonie (CESW), l’organisme de concertation entre patronat et syndicats du sud du pays.

Evoquant le classement mondial en matière d’éducation, M. Leterme a expliqué que l’OCDE était en train de préparer la nouvelle édition de l’étude uniformisée Pisa: « En 2009, la Communauté française n’avait déjà pas de très bons résultats au niveau de la lecture et des mathématiques. Eh bien, en ce qui concerne la Belgique, il y a un problème vraiment très important au niveau de la Communauté française, en Wallonie comme à Bruxelles », a-t-il dit.

Pour améliorer la situation, M. Leterme préconise de lutter « encore plus efficacement » contre le décrochage scolaire. « Il faut aussi améliorer la connaissance des langues des jeunes issus de familles immigrées », a-t-il ajouté. Enfin, il estime qu’il faut décloisonner la formation professionnelle et encourager la formation continue dans les entreprises.

La ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet a dit mardi partager le constat du secrétaire général adjoint de l’OCDE. « Beaucoup de progrès restent à faire », reconnaît aisément son cabinet. « Mais en 2009, la Communauté française avait enregistré en lecture une progression significative par rapport au choc qu’avait constitué l’étude PISA de 2000 », fait-on valoir.

La ministre met en garde contre le risque, à ne pas suffisamment prendre en compte les progrès, de démotiver les acteurs de l’enseignement. Elle souligne aussi une caractéristique de l’étude PISA, qui teste les élèves à un âge déterminé (15 ans) et non sur le niveau d’étude. Ce critère est défavorable pour une Communauté française où l’on pratique beaucoup le redoublement. « Les élèves en retard n’ont pas vu la matière », résume-t-on.

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