© Image Globe

Wallonie: où seront situés les dix « Quartiers Nouveaux » exemplaires et novateurs ?

Le gouvernement wallon a retenu jeudi dix projets de quartiers nouveaux en Wallonie, appelés à devenir exemplaires et novateurs pour pas moins de 30.000 habitants. L’exécutif PS-cdH dit avoir suivi « à 100% » l’avis d’un jury multidisciplinaire.

Ces dix mille nouveaux logements seront situés – par ordre alphabétique – à Andenne, Arlon, Bastogne, Binche, Charleroi, Leuze-en-Hainaut, Liège, Marche-en-Famenne, Ottignies-Louvain-la-Neuve et Tubize, a dévoilé le ministre de l’Aménagement du Territoire Carlo Di Antonio, au cours d’une conférence de presse à Namur.

Les projets, retenus dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt, ont été primés en raison de leur pertinence face aux enjeux du développement territorial et aux défis démographiques (435.000 nouveaux habitants sont attendus en Wallonie d’ici 2040). Ils s’inscrivent en extension de l’urbanisation existante afin de ne pas favoriser l’étalement urbain, selon le gouvernement.

La construction de ces quartiers ne sera pas subsidiée par la Région, mais les promoteurs bénéficieront d’un accompagnement technique pour monter le projet et d’un appui administratif garantissant une maîtrise des délais, selon M. Di Antonio (cdH). Les « Quartiers Nouveaux » seront labellisés comme tels. Ce seront « des quartiers où il fait bon vivre et non une addition de bâtiments sans relations ».

Le site d’Anton à Andenne (50 ha, 1.600 logements) favorisera l’agriculture urbaine autour d’un parc écologique et d’un parc événementiel. Celui de Seymerich à Arlon (41 ha, 700 logements) revêtira un caractère « sans voiture » avec un corridor écologique (« coulée verte ») relié à une zone Natura 2000, ainsi qu’un complexe intergénérationnel. A Bastogne, cité du président du cdH Benoît Lutgen qui avait fait d’une « ville nouvelle » en Wallonie un argument de campagne électorale en 2013, la zone Chenêt-Vévy (35 ha, 650 logements) sera reliée par une dorsale végétale au centre-ville. Les quartiers de la Samme à Binche (23 ha, 700 logements) auront la particularité de ne comporter que des appartements, mais aussi une halle alimentaire et des potagers collectifs, en plus d’activités pourvoyeuses d’emplois.

Le projet des Hièrcheuses (20 ha, 360 logements) à Marcinelle (Charleroi) sera implanté en pied de terril et se développera en hauteur, dans un parc urbain récréatif et culturel. Le quartier Bon Air à Leuze-en-Hainaut (40 ha, 700 logements) vise à faire de la ville un centre agri-urbain exemplaire, avec notamment une halle maraîchère et des partenariats avec la faculté agronomique de Gembloux.

A Liège, le site de Coronmeuse (25 ha, 1.200 logements) requalifiera une friche urbaine, en accueillant parc, esplanade, salle de sport, etc. Le quartier « Nouveau » à Marche-en-Famenne (90 ha, 1.000 logements) réhabilitera la cité sociale de la Fourche et créera un parc public le long d’une zone humide. Celui de l’Ornoi à Ottignies-Louvain-la-Neuve (31 ha, 2.000 logements) multipliera kots, studios, appartements et maisons, en plus de logements sociaux et moyens. Une activité scientifique d’éco-maraîchage s’y développera, avec un accent sur la production d’énergie renouvelable.

Enfin, le site des anciennes Forges de Clabecq à Tubize (90 ha, 2.500 logements) dédicacera 20 ha aux activités économiques, aux côtés d’espaces paysagers. Trente-trois candidatures avaient été déposées par 25 communes dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt. Les projets qui n’ont pas été choisis feront toutefois l’objet d’un suivi par la Région dans les années à venir.

Anderlecht fixe le cadre d’un nouveau quartier de 47 ha qui sortira de terre d’ici 10 ans

Par ailleurs, en région bruxelloise, le collège échevinal socialiste-libéral d’Anderlecht a défini le profil du futur quartier de 47 hectares qui sortira de terre dans les dix prochaines années le long du canal, à hauteur du bassin de Biestebroeck, dans une zone offrant de très nombreux espaces, dans une région-capitale qui en manque.

Le projet de Plan Particulier d’Affectation de Sol (PPAS) présenté jeudi par le bourgmestre Eric Tomas (PS), l’échevin libéral de l’Urbanisme Gaëtan Van Goidsenhoven (MR), et le bureau d’études Ares-Buur laisse augurer la construction d’un quartier mixte composé d’entreprises de type urbain et de commerces (plus de 100.000 m2) ainsi que de 4.000 logements (415.000 m2) susceptibles d’accueillir à terme quelque 11.500 habitants, l’équivalent de la population de Spa et de Durby, a indiqué l’échevin libéral. Ce nouveau morceau de ville sera doté de 25.000 m2 d’équipements dont deux écoles (primaire de 300 places et secondaire de 430 places), sans oublier les espaces verts (51.000 m2).

Ces équipements seront financés via les charges d’urbanisme qui devraient rapporter 35 millions d’euros. Le site de Biestebroek se trouve à droite (surtout) et à gauche du canal dans un périmètre formé par les rues de la Petite île, le boulevard industriel, la rue du Développement, le quai de Biestebroek, et, entre autres, la chaussée de Mons au début de son parcours. Autres points de repères, le pont Marchand et le pont de Cureghem. Le gros du projet sera réalisé sur la rive droite du canal. Il a déjà attiré plusieurs promoteurs immobiliers en vue. Plusieurs demandes de permis ont déjà été déposées. Le PPAS s’inscrit dans le droit fil du Master plan qui a fixé en 2013 notamment les principes suivants: revitaliser la zone du canal; recréer des liaisons entre les deux rives du canal; et encourager la mixité des fonctions en veillant à une meilleure intégration des activités productives dans la ville.

Contenu partenaire