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Vente symbolique de visas humanitaires devant le siège de la N-VA à Bruxelles

Le Vif

Près d’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées mercredi midi devant le siège de la N-VA, rue Royale à Bruxelles, pour une vente symbolique de visas. Cette action fait écho à l’arrestation du conseiller communal malinois Melikan Kucam pour vente de visas humanitaires à des chrétiens d’Irak et de Syrie.

Les manifestants avaient apporté de nombreuses pancartes et banderoles pour être visibles depuis le trottoir par les membres du parti se trouvant aux étages. Des messages comme « Nos droits – Leur Business – NVA profiteur » étaient lisibles.

Des slogans ont aussi été scandés, par exemple « Régularisation » ou « C’est pas les immigrés qu’il faut virer. C’est la N-VA qu’il faut dégager. » Des participants ont vendu à la sauvette des faux visas. Des faux billets de 500 euros ont aussi été arborés pour rappeler que Melikan Kucam aurait demandé jusqu’à 10.000 euros par visa.

Une enquête pour trafic d’êtres humains, organisation criminelle, corruption passive et extorsion, est actuellement menée par la police judiciaire fédérale. Le MOC de Bruxelles, le Comité des travailleurs avec et sans papiers de la CSC et la CGSP pointent, en prenant part à ce rassemblement, la responsabilité de Theo Francken, secrétaire d’Etat fédéral à l’Asile et à la Migration au moment des faits. Ils critiquent la coexistence d’une politique migratoire inhumaine et de pratiques visant à exploiter la clandestinité générée.

« Il est important de redonner à l’immigration la plus-value qu’elle constitue, à hauteur de 3 milliards d’euros par an », a souligné dans son discours Eva Maria Jiménez Lamas, responsable de l’Action des Travailleurs migrants avec ou sans-papiers. « Il est temps de régulariser le travail informel des travailleurs et des travailleuses sans-papiers. Ce sont 54 millions d’euros net par mois dans les caisses de l’Etat ».

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