Policiers rue Delaunoy, à Molenbeek. © Belga

Une seule arrestation administrative à la suite de l’opération policière à Molenbeek

L’opération policière menée lundi dans la rue Delaunoy à Molenbeek-Saint-Jean a uniquement permis d’arrêter une personne administrativement alors que l’action était destinée à interpeller Salah Abdeslam, l’un des suspects des attentats commis vendredi soir à Paris. Sur les sept personnes interpellées à Bruxelles dans le cadre de l’enquête, deux ont été placées sous mandat d’arrêt et cinq ont été libérées, a indiqué lundi le parquet fédéral.

La police est intervenue sur les lieux vers 10h15, déployant des moyens importants afin de mener une perquisition. La rue a été fermée à la circulation et la police était mobilisée en nombre. Des unités spéciales de la police étaient également présentes ainsi que le service de déminage. Avec un mégaphone, la police a appelé les locataires à plusieurs reprises à sortir de leur habitation, située au numéro 47 de la rue Delaunoy, et à exposer leurs mains aux fenêtres. L’opération policière s’est terminée vers 14h00, une seule arrestation administrative ayant été effectuée et aucune arrestation judiciaire, a confirmé le parquet fédéral.

Salah Abdeslam, visé par un mandat d’arrêt international et activement recherché dans le cadre des attentats de Paris de vendredi, n’a pas été retrouvé à Molenbeek. Son frère, Brahim Abdeslam, s’est fait exploser vendredi soir boulevard Voltaire, sans faire de victimes.

Parmi les sept personnes interpellées ce week-end figurait Mohamed Abdeslam, l’autre frère de Salah Abdeslam. Il a été libéré par le juge d’instruction de Bruxelles car il avait un alibi « incontestable », a indiqué lundi son avocate, Nathalie Gallant. Philippe Moureaux a confirmé à quelques médias que Mohamed avait travaillé dans plusieurs départements de la commune ainsi qu’au cabinet de l’ancien bourgmestre, en fonction de 1992 à 2012.

Les deux individus placés sous mandat d’arrêt lundi sont inculpés du chef d’attentat terroriste et participation aux activités d’un groupe terroriste. Il s’agirait du propriétaire et du passager d’un véhicule contrôlé samedi à Cambrai (nord de la France), sur l’autoroute A2 entre Paris et Bruxelles. Ils ont été interceptés à Molenbeek quelques heures plus tard samedi. Lors du contrôle à Cambrai, il semblerait toutefois que trois hommes s’y trouvaient, dont Salah Abdeslam.

Dans la matinée de lundi, un véhicule suspect mal stationné dans la rue Joseph II a en outre fait l’objet de l’attention de la police et du service de déminage de la Défense. La fouille de la Golf grise immatriculée en France n’a finalement rien révélé.

Plusieurs médias rapportent que le Belge Abdelhamid Abaaoud, actuellement en Syrie, serait le commanditaire des attentats qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés.

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