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« Une parole est une parole » concernant l’accord sur l’effort climatique

« Une parole est une parole. Joke Schauvliege (CD&V) avait un mandat pour négocier sur les efforts climatiques et elle est parvenue à un accord avec ses partenaires, cela doit être respecté », a indiqué le vice-président du gouvernement wallon Jean-Claude Marcourt (PS), qui s’exprimait sur les critiques de l’accord formulées mardi dans la presse par la N-VA.

L’accord interministériel intervenu dans la nuit de vendredi à samedi sur la répartition intra-belge de l’effort climatique a depuis aussi été critiqué par l’Open VLD, tandis que le CD&V conteste que celui-ci puisse être préjudiciable pour la Flandre.

La N-VA fustige notamment le compromis que défend la ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege, au motif que cette dernière a outrepassé son mandat de négociations, notamment en ne récoltant pas suffisamment de revenus de la mise aux enchères des quotas de CO2, ainsi que sur l’effort wallon en production d’énergie renouvelable, jugé insuffisant. Le gouvernement fédéral – où la N-VA est aussi présente – se pose aussi des questions, a affirmé mardi matin le vice-Premier ministre Jan Jambon (N-VA).

« On peut critiquer un accord à l’infini, mais une fois qu’il est conclu, on doit le respecter », a commenté M. Marcourt, actuellement au Canada dans le cadre d’une mission économique princière. Il a précisé qu’il n’avait pas l’intention d’aborder le sujet avec le ministre fédéral Didier Reynders (MR) et le ministre-président flamand Geert Bourgeois qui participent également à cette mission.

Marghem doit aussi revoir sa copie

La ministre fédérale de l’Energie, Marie-Christine Marghem (MR), vient de se faire tacler par la Commission européenne dans le dossier du « burden sharing ». Mme Marghem aurait été trop optimiste en ce qui concerne la capacité du fédéral à contribuer à l’objectif total belge en matière d’énergie renouvelable, indique mercredi La Libre. A la base, le fédéral n’aurait dû contribuer qu’à concurrence de 2% mais, à la fin des négociations avec les Régions, c’est le chiffre de 2,75% qui est ressorti.

Selon La Libre, le fédéral va cependant être dans l’incapacité d’atteindre cet objectif. La ministre aurait voulu intégrer la centrale de Coo dans le pourcentage d’énergie renouvelable du fédéral, mais la Commission a rappelé au cabinet Marghem que les centrales de pompage ne peuvent pas entrer en ligne de compte dans le calcul de la production de renouvelable.

De même, le cabinet Marghem aurait souhaité intégrer les importations d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans le calcul du quota pour le niveau fédéral. Cela, indique cependant la Commission, ne peut être fait que dans le cadre du système « de transferts statistiques entre Etats membres ». Or ce système requiert un accord préalable avec l’autre Etat membre concerné, ainsi qu’une notification à la Commission européenne.

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