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Une nouvelle approche de la Shoah en Belgique

Dans « La Shoah en Belgique », qui sort à la Renaissance du livre la semaine prochaine, l’historienne allemande Insa Meinen s’appuie sur des archives inédites, belges, allemandes et françaises, pour repréciser le rôle exact joué par les autorités dans la persécution et la déportations des Juifs de Belgique, durant la Deuxième Guerre mondiale.

Dans son ouvrage, que Le Vif/L’Express a lu en primeur, Insa Meinen redonne un nom, presque un visage, aux 25 000 Juifs de Belgique envoyés en camps de la mort, principalement à Auschwitz. Elle insiste sur le fait qu’il n’y a pas eu de collaboration d’Etat, comme en France avec le régime de Vichy, puisque le gouvernement belge était en exil à Londres. Dans leur traque antijuive, les Allemands se sont appuyés sur le VNV (Vlaams Nationaal Verbond), Rex (le mouvement de Léon degrelle), De Vlag (le groupe flamand incorporé à la SS), l’Allgemeine SS-Flandern et le groupuscule anversois Volksverwering, organisation antisémite fondée en 1937.

L’historienne compare la façon dont les autorités flamandes (à travers l’exemple d’Anvers) et francophones (via la situation à Bruxelles) ont collaboré à la Solution finale. Avec beaucoup de docilité, voire un zèle évident, dans la Métropole. Avec une farouche résistance dans la capitale. Le compte-rendu de « La Shoah en Belgique », ses extraits, l’entretien avec Insa Meinen et l’avis de Jean-Philippe Schreiber, historien de l’ULB membre du comité d’accompagnement du Ceges sur « La Belgique docile », qui était le dernier ouvrage de référence sur la collaboration belge au IIIe Reich, dans un dossier spécial du Vif/L’Express.

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