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Une carte interactive pour lutter contre les logements vides à Bruxelles

Stagiaire Le Vif

L’association des Équipes populaires lance sur Internet une carte interactive recensant les logements vacants à Bruxelles. L’objectif est de faire pression sur les propriétaires afin de lutter contre les problèmes de manque de logements dans la capitale.

Le mouvement de citoyens actifs des Équipes populaires lance aujourd’hui sur internet une carte interactive qui répertorie les logements vides de la Région bruxelloise. À l’initiative de la locale d’Anderlecht, le nouveau site, www.logementsvides.be, recense tous les bâtiments inoccupés, parfois laissés à l’abandon depuis plusieurs années par les propriétaires. « Chacun a son rôle à jouer dans la lutte contre la vacance immobilière », insiste Sami Allaghi, animateur régional des Équipes populaires.

Flâner, repérer, épingler

La carte interactive existe déjà depuis plusieurs mois. Avec l’aide d’autres associations bruxelloises, les Équipes populaires y ont déjà épinglé environ 250 logements dans plusieurs communes comme Anderlecht, Ixelles et Schaerbeek. « On a commencé à deux, en 2009, raconte Jackie Taine, bénévole anderlechtois. En se baladant dans le quartier, on ne trouvait pas normal de voir tant de bâtiments qui restaient vides alors que les listes de personnes en attente d’un logement social s’allongeaient. »

Dès aujourd’hui, tous les citoyens qui peuvent consigner les bâtiments qu’ils repèrent dans leur voisinage. Afin de faciliter le listage, plusieurs informations concernant l’état du bâtiment, le propriétaire et la durée de la vacance sont demandées. Les bénévoles des Équipes populaires iront ensuite voir sur place.

Une base de données pour lutter contre la vacance immobilière

Pour Fatiha El ikdimi, échevine du Logement à Anderlecht (cdH), « l’initiative est formidable ». Les informations réunies sur la carte interactive seront en effet rendues disponibles pour les communes. « C’est un gain de temps incroyable : les habitants connaissent bien leur quartier et sont donc beaucoup plus efficaces ».

Ce sera donc ensuite aux communes de s’occuper ensuite de prendre contact avec les propriétaires. « On envoie d’abord un courrier puis on applique une taxe sur les logements vides. Si rien ne bouge, on peut alors par exemple travailler avec les agences immobilières sociales qui proposent aux propriétaires de rénover les habitations qu’ils laissent vacantes en échange d’un engagement à le louer, ensuite, à un prix peu élevé ».

Laura Paillard (Stag)

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