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Une action symbolique devant le palais de justice de Bruxelles

Une centaine de personnes ont mené une action symbolique, mercredi à 18h30, devant le palais de justice de Bruxelles, pour dénoncer d’une part le sous-financement de la justice belge et d’autre part une justice belge à deux vitesses.

Les participants ont créé une longue file devant le palais de justice, se divisant en deux catégories de personnes: des hommes d’affaires en costume et cravate d’un côté et des citoyens lambda de l’autre. L’action était organisée par les Bloemekets, un groupe d’amis luttant pour une société plus solidaire, dans le cadre de la campagne du collectif citoyen TAM TAM. Les manifestants ont dénoncé un sous-financement chronique de l’appareil judiciaire belge, qui met à mal l’accès des citoyens à la justice.

« La justice belge est financée à hauteur de 0,5% du PIB alors que la moyenne européenne est de 2,2%. Pourtant, le ministre Koen Geens demande encore des efforts de réduction de budget », ont expliqué les organisateurs dans un communiqué mercredi.

« Cette file d’attente symbolise également l’arriéré judiciaire. Certains citoyens attendent jusqu’à 6 ans avant de pouvoir se faire entendre par un juge. Les causes? Un sous-financement chronique induisant un manque de magistrats ainsi qu’un manque de moyens techniques. Les conséquences? Des abandons de procédures judiciaires, c’est-à-dire la perte d’un droit démocratique », ont-ils dit.

« Cette file dénonce enfin la mise en place d’une troisième cour de justice pour les entreprises: la Brussels International Business Court. D’après Koen Geens ‘l’appareil judiciaire n’est pas uniquement destiné à défendre les droits fondamentaux des citoyens, il peut tout aussi bien servir de catalyseur pour nos entreprises et par extension pour l’économie’. Ou comme l’ironise Jean Ziegler: ‘Les droits de l’Homme c’est bien, le marché c’est mieux' », ont-ils commenté.

Belga

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