Gand © iStock

Un tiers des noms à consonance étrangère discriminés sur le marché locatif gantois

Le Vif

Selon une étude réalisée par l’Université de Gand, un tiers des candidats à la location qui portent un nom à consonance étrangère sont discriminés par les bailleurs gantois.

Plusieurs sociologues de l’université ont réagi à 1.463 annonces de locations situées sur le territoire gantois. Ils ont contacté des bailleurs particuliers et des agents immobiliers par le biais de deux locataires fictifs et pratiquement identiques. Seule différence, l’un des deux présentait une caractéristique susceptible d’entraîner une discrimination. Ils ont étudié la discrimination basée sur l’origine ethnique, le handicap physique et l’origine du revenu (allocation sociale).

Les premiers résultats de l’étude révèlent que le traitement est effectivement fort inégal: dans un cas sur trois, il est question de discrimination parmi les personnes qui portent un nom à consonance étrangère et atteintes d’un handicap physique alors que pour les allocataires sociaux, cette proportion s’élève à près d’un sur deux. Dans ce dernier groupe, les chercheurs ont pourtant fait état d’un budget réaliste à consacrer au logement dans leurs communications au bailleur.

Les personnes qui portent à la fois un nom à consonance étrangère et qui bénéficient d’allocations sociales sont discriminées dans près de trois cas sur quatre. Suite à ces résultats, la ville de Gand a décidé d’effectuer des contrôles structurels qui cadrent dans son plan d’action de lutte contre le racisme que l’échevin Resul Tapmaz (sp.a) présentera lors de la journée internationale contre le racisme, le 20 mars.

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