© Frédéric Pauwels

Un label de qualité pour B-fast

Un exercice en conditions réelles s’est déroulé durant trois jours sur le site militaire de Marche-en-Famenne. L’équipe B-fast (Belgian First Aid and Support Team) a simulé l’intervention dans le but d’obtenir un label de qualité certifié par les Nations Unies. Mission accomplie.

Durant trois jours, l’équipe B-fast est intervenue sur les décombres d’un tremblement de terre à Marche-en-Famenne. Il ne s’agissait évidemment pas d’une réelle catastrophe mais bien d’un exercice grandeur nature en vue d’obtenir un label de qualité, attribué par les Nations Unies. Cette reconnaissance est indispensable pour répondre aux normes internationales, établies pour les équipes qui viennent en aide à un pays en difficulté. Et la Belgique peut se féliciter d’avoir réussi l’exercice.

L’épreuve consistait en une simulation de secours et de sauvetage de victimes. Le tout sur une période de 36 heures. Des experts des Nations Unies étaient présents pour juger leur travail.

Six sites ont été aménagés avec à chaque fois un scénario bien ficelé par les organisateurs. Par exemple, un bâtiment menaçait de s’écrouler avec plusieurs victimes à l’intérieur ou encore un champ de décombres avec aussi des victimes ensevelies. Chaque secouriste avait donc une mission bien particulière: percer un trou pour accéder au bâtiment sinistré, évacuer les victimes, baliser le périmètre de sécurité, dispenser les premiers soins médicaux, maintenir le contact entre les équipes…

Au total près de 300 personnes ont participé de près ou de loin à cet exercice. Sur place, des experts des Nations Unies, des observateurs internationaux, du personnel médical, de la logistique, des figurants… se sont mobilisés. Budget total : 70 000 euros.

B-fast, une structure d’intervention complexe

L’équipe d’intervention B-fast a été mise en place en 2001. Il s’agit d’une structure interdépartementale composée des Services de plusieurs ministères (Affaires étrangères, Coopération au développement, Santé publique…). Une équipe complexe qui requiert une sacrée organisation.

« Pour que B-fast puisse entrer en action, trois conditions sont indispensables. Tout d’abord, il faut que le pays concerné soit dans l’impossibilité de fournir l’aide qui lui est nécessaire. Ensuite, le pays doit être demandeur d’une aide extérieure. Et enfin, il ne peut y avoir de conflit armé », a expliqué William De Baets, directeur du secrétariat B-fast.

Leur dernière « réussite » ? Sans aucun doute leur intervention en Haïti en janvier dernier. Les Belges avaient été les premiers à rejoindre l’île pour venir en aide aux victimes du séisme. « Il ne serait pas juste d’appeler cela un succès, mais nous avons pu sauver des vies, c’est le principal », a déclaré William De Baets.

Les Danois également de la partie

Fait plutôt rare, l’équipe d’intervention danoise DEMA (Danish Emergency Management Agency) s’est jointe à l’exercice de B-fast pour profiter des installations belges et obtenir également un label. En plus de la Belgique, les Nations Unies ont également certifié la DEMA.

Durant ces trois jours, les équipes danoises et belges ont aussi bien travaillé ensemble que séparément. « C’est la première fois que nous assistons à un exercice qui rassemble deux pays. Cette collaboration est une très bonne chose parce que lors d’intervention, il est indispensable que les équipes de différents pays puissent travailler ensemble », explique un expert des Nations Unies. « En tout cas, ils font tous du très bon travail », a-t-il ajouté.

Constance Delvigne

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