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Un Belge sur cinq a des difficultés à joindre les deux bouts

En 2017, 5% de la population belge était confrontée à une situation de privation matérielle sévère, ressort-il jeudi d’une enquête sur les conditions de vie menée annuellement par Statbel, l’office belge de statistique.

Plus généralement, 21% des Belges déclarent avoir des difficultés à joindre les deux bouts. « Globalement, la situation de la pauvreté en Belgique est stable », commente une porte-parole de Statbel.

L’enquête EU-SILC fournit chaque année des statistiques sur le revenu et les conditions de vie dans les pays de l’Union européenne. Statbel est en charge du volet belge, mais la méthodologie est harmonisée au niveau européen.

D’après les premiers indicateurs pour l’année 2017 publiés jeudi, cinq Belges sur 100 sont incapables de payer leurs factures (loyer, eau, électricité, etc.) à temps. Six Belges sur 100 n’ont pas les moyens de s’acheter une voiture et la même proportion ne peut se permettre de chauffer convenablement son habitation. Pour 25% des Belges, faire face à une dépense imprévue de minimum 1.100 euros ou s’accorder chaque année une semaine de vacances hors de son domicile n’est pas possible. En revanche, moins d’1% disent se passer contre leur volonté d’un téléphone ou d’une télévision.

Au total, 5% peuvent être considérés en situation de privation matérielle sévère, c’est-à-dire qu’ils sont privés d’au moins quatre éléments sur les neuf choisis pour symboliser le niveau de vie standard de notre société. Ils étaient 6% en 2016 mais, globalement, on ne relève aucune évolution marquante ces dernières années, a précisé à Belga une porte-parole de Statbel.

Une partie importante de la population doit aussi se priver de biens ou activités plus secondaires: 8% ne remplacent pas leurs vêtements usés par des vêtements neufs, 11% renoncent à retrouver des proches autour d’un verre ou d’un repas au moins une fois par mois et 13% ne peuvent pratiquer régulièrement un loisir (sport, cinéma, concert, etc.).

Pas moins de 21% de la population vit dans un ménage déclarant avoir des difficultés à boucler son budget compte tenu de ses revenus. « Depuis le début de la crise en 2008, cette pauvreté subjective n’est plus jamais repassée sous la barre des 20% », relève Statbel.

L’office a interrogé environ 6.000 ménages belges.

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