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Tueries du Brabant: « Une piste intéressante qui doit être creusée »

La justice enquête depuis plusieurs mois sur une nouvelle piste intéressante pour retrouver les auteurs des tueries du Brabant. « Les enquêteurs ont reçu des informations générales et spécifiques d’une famille quant à la participation aux faits », a prudemment expliqué Christian de Valkeneer, procureur général de Liège. « C’est une piste intéressante qui doit être renforcée avec d’autres éléments, d’autres auteurs. »

Le nom de l’ex-gendarme auquel s’intéressent les enquêteurs chargés de faire la lumière sur les Tueries du Brabant, et qui pourrait avoir été le « Géant » de la bande selon plusieurs médias, était déjà apparu dans ce dossier en 1999, écrit Het Nieuwsblad dimanche.

Selon le journal flamand, le nom de l’ancien membre des unités d’élites Groupe Diane est apparu dans l’enquête sur les Tueries du Brabant en 1999, après la diffusion d’une deuxième série d’affiches présentant des portraits-robots des présumés tueurs.

Quelque 1.300 informations et signalements étaient alors parvenus aux enquêteurs, dont plusieurs pointaient une ressemblance entre l’image numérotée « 19 » et C.B., l’ancien gendarme d’Alost. Le fait qu’il était un ancien du Groupe Diane était un autre élément interpellant, qui rendait son profil plausible. Le journal indique que les enquêteurs se souviennent du nom, peu commun, de C.B., mais que la raison pour laquelle cette potentielle piste n’a pas été poursuivie est un mystère.

« Chaque nom était placé dans une sorte d’ordre, en fonction des éléments qui le rendaient plus ou moins intéressant par rapport à l’enquête. Peut-être qu’il manquait alors d’éléments pour faire de C.B. un suspect potentiel », a appris le Nieuwsblad.

Selon Het Laatste Nieuws, un membre de la famille de C.B. a pris contact avec la police judiciaire fédérale. « Juste avant qu’il ne décède en mai 2015 à 61 ans, il m’a raconté son secret », a-t-il expliqué. « Il était le ‘géant’ des tueurs du Brabant. »

Le procureur De Valkeneer refuse de parler d' »aveux ». « La famille a livré des informations générales mais spécifiques quant à la participation aux faits. D’autres éléments sont maintenant rassemblés. La personne impliquée est décédée. Juridiquement, l’affaire est terminée pour lui. Nous cherchons d’autres personnes. » A Charleroi, cinq détectives travaillent encore sur ce dossier. De Valkeneer est soulagé que le délai de prescription est passé de deux fois quinze ans à deux fois vingt ans en 2015. « Ceci est une preuve que cette prolongation est utile. Le dernier méfait de la bande date du 8 novembre 1985 à Alost. Grâce à ce prolongement, nous pourrons travailler jusque 2025. »

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