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Très peu de travailleurs d’origine allochtone occupent un poste élevé

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Le quotidien flamand De Standaard a demandé aux 25 plus grands employeurs du pays combien de non-Belges et de Belges d’origine allochtone travaillent pour eux. Si le nombre d’allochtones augmente par rapport à 2006, l’année où le journal avait réalisé une première enquête, ils exercent surtout les emplois qui requièrent peu de qualifications.

Les entreprises peuvent très facilement compter combien de non-Belges elles ont engagés. La société de nettoyage ISS occupe la première place de la liste : elle emploie 51 pour cent de non Belges issus de 137 pays. La SNCB clôt la liste en affichant 0,7 pour cent d’employés non belges.

Par contre, il est nettement plus difficile de calculer combien d’employés d’origine allochtone travaillent pour une entreprise. Selon la définition généralement admise, un allochtone est quelqu’un qui est né à l’étranger et qui a un parent ou deux grands-parents nés à l’étranger. Toutes les entreprises contactées par le journal prétendent qu’il est interdit d’enregistrer ce genre de données. Selon Jozef De Witte, le directeur du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, il est légal de compter les travailleurs allochtones à condition que ce soit pour vérifier si on en engage suffisamment et que les données restent anonymes.

Malgré tout, certaines sociétés ont développé leur propre méthode, généralement un screening sur le nom et le prénom, qui permet de conclure qu’il y a une nette progression de personnes d’origine allochtone dans mes entreprises belges.

Il faut cependant apporter un sérieux bémol à cette information puisque l’enquête démontre que les allochtones travaillent surtout dans les professions en pénurie, dans les fonctions temporaires et précaires ainsi que dans le secteur intérimaire. Et ils travaillent beaucoup plus souvent comme ouvrier que comme employé.

En outre, et même si selon les entrepreneurs belges, chacun a les mêmes chances de gravir les échelons dans une entreprise, il y a très peu d’allochtones dans les fonctions de haut niveau. Ce n’est cependant pas le cas partout. La BNP Fortis Paribas par exemple, emploie plusieurs personnes d’origine étrangère dans des postes élevés. « Entre-temps nous avons dix directeurs d’agence d’origine étrangère en plus et une directrice de groupe d’agences originaire du Maroc  » déclare Claire Godding de BNP Paribas Fortis.

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