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TEC est « plus efficace » que De Lijn

Le Vif

Jean-Marc Vandenbroucke, administrateur général de la Société Régionale Wallonne des Transports (SRWT) et du Groupe TEC, s’est dit « persuadé » mardi, lors de la présentation du bilan 2013, que le TEC était plus efficace avec son organisation regroupant cinq sociétés d’exploitation locales que la société flamande de transports De Lijn, davantage centralisée. La SRWT connaît une « croissance maîtrisée » avec un déficit de 345.000 euros contre 443.000 euros l’année précédente tandis que les groupes TEC ont enregistré un déficit d’un million d’euros en 2013 contre un bénéfice de 5.000 euros en 2012.

« Le groupe TEC, qui n’a cessé d’évoluer, est aujourd’hui fortement harmonisé, avec une professionnalisation et une méthodologie commune entre les organisations locales. Un regroupement n’est pas nécessaire s’il devait y avoir un débat sur la réorganisation des structures. Ceux qui prônent la fusion ne connaissent pas le fonctionnement du TEC », a expliqué le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry. Selon Jean-Marc Vandenbroucke, les administrateurs des cinq TEC représentent 150.000 euros de dépenses par an. « Aujourd’hui, être administrateur dans une société publique est considéré comme infamant. Cela m’énerve. Sans eux, nous aurions sans cesse les élus locaux au balcon pour des demandes incessantes. » Arrivé en 2009, l’administrateur général s’était fixé plusieurs objectifs: une croissance maîtrisée, de meilleures qualité et sécurité, plus de fiabilité, un renforcement des transversalités pour une plus grande efficience et une professionnalisation des talents et des métiers via un système de formation, de management et d’évaluation.

« Nous avons fait des progrès significatifs en passant d’une culture technique à une culture davantage orientée vers le client et nous avons gagné en maturité quant à la gestion interne », a constaté l’administrateur, satisfait des résultats engrangés avec une production stable, une croissance continue de la clientèle et une situation financière sous contrôle. Malgré le gel de l’indexation automatique des dotations en 2009, la SRWT a vu, depuis, le nombre de ses voyageurs augmenter de 13,66%, ses recettes de trafic de 18,90% et le nombre d’abonnements de 15,46%. La suppression de certains trajets l’an dernier a engendré une diminution de 1,5% des kilomètres parcourus par rapport à 2012.

En outre, la qualité et la sécurité des transports ont évolué, avec un taux global de satisfaction de 75% contre 58% en 2011, notamment grâce au renouvellement du matériel roulant avec des bus articulés, et une diminution du nombre d’agressions par an de 108 en 2000 à une cinquantaine en 2013. Quant aux perspectives 2015-2016, elles s’annoncent « positives » selon Jean-Marc Vandenbroucke, avec la finalisation de plusieurs projets comme le nouveau système de billetterie à puce « Tec it-Easy » d’ici février 2015, les gares multimodales de Mons et Namur, le tram de Liège ou encore la plate-forme embarquée permettant d’informer les clients en temps réel de la circulation. En 2015, le Groupe TEC bénéficiera à nouveau de l’indexation de 1% et de subventions supplémentaires de 4,5 millions d’euros (7,5 millions en 2016 et 2017). Enfin, dès cette année, 5,5 millions d’euros seront débloqués pour l’exploitation du métro de Charleroi.

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