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Soudan: face aux critiques, Charles Michel répète son appel à la nuance

Le Premier ministre, Charles Michel, a répété jeudi à la Chambre son appel à la nuance dans le débat sur la politique migratoire. L’action du gouvernement fédéral est comparable à celle d’autres pays européens, a-t-il rappelé.

Le chef du gouvernement a été pris sous le feu des critiques lors de la séance plénière de rentrée du parlement après la vive polémique née du rapatriement de ressortissants soudanais.

« J’entends bien certaines caricatures et outrances. C’est la raison pour laquelle je lance un appel pour que chacun fasse preuve de nuance et de responsabilité dans un dossier aussi sensible », a-t-il déclaré en réponse à de nombreuses questions.

Outre les témoignages de torture, à la suite desquels une enquête a été ordonnée, la collaboration avec les autorités soudanaises, en particulier l’envoi d’une mission d’identification de Khartoum, a été dénoncée avec virulence. Pour mener une politique de retour, il faut une collaboration préalable avec le pays de retour, a fait remarquer M. Michel. « Il n’y pas là une extravagance du gouvernement belge ».

S’il a appelé à la nuance, le Premier ministre n’a pas directement évoqué le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, dans sa réponse, alors que celui-ci est au coeur de la polémique. D’autres dans la majorité se sont montrés plus explicites.

Le chef de groupe Open Vld, Patrick Dewael, a déploré la façon de communiquer du nationaliste, prompt à se féliciter de l’expulsion d’illégaux sur les réseaux sociaux. A ses yeux, le but est clair: M. Francken cherche à séduire l’électorat d’extrême-droite qui penche vers le Vlaams Belang.

« Jusqu’où irez-vous dans la tentative de séduction de ces électeurs sans quitter le chemin de la démocratie?  » a demandé M. Dewael.

La controverse des derniers jours a été marquée par l’avertissement lancé Bart De Wever, à ses partenaires de majorité s’ils réclamaient la démission du secrétaire d’Etat. Le président des nationalistes flamands était absent lors du débat. M. Francken était en revanche présent et a quitté l’hémicycle dès la fin des échanges.

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