Olivier Henin. © Belga

SNCB : Olivier Henin le mieux placé pour succéder à Jo Cornu ?

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Le dossier SNCB empoisonne de plus en plus les relations entre partis de la majorité. Car les mois passent et le gouvernement n’est toujours pas parvenu à désigner un nouveau CEO à la place de Jo Cornu, démissionnaire.

Charles Michel a reçu une « short list » de candidats potentiels, établie par le cabinet de chasseurs de têtes Odgers Berndtson. Le Premier ministre préférerait, nous dit-on, voir le poste de CEO du mammouth ferroviaire attribué à Olivier Henin, ex-chef de cabinet de Didier Reynders et actuel directeur financier de la SNCB, plutôt qu’à Sophie Dutordoir, ex-Electrabel, candidate du CD&V. Toutefois, pour éviter un jeu de chaises musicales à hauts risques politiques, Charles Michel accepterait que Cornu, désigné en 2013 sur quota SP.A, soit remplacé par un autre néerlandophone. Les équilibres linguistiques seraient ainsi maintenus : des francophones pourraient continuer à occuper les postes de président du CA de la SNCB et de CEO d’Infrabel, tandis que la présidence du CA d’Infrabel resterait flamande.

Ce scénario convient au CD&V, qui n’a pas renoncé à son intention de prendre la main à la SNCB, mais pas à la N-VA. Les nationalistes flamands soutiendraient la candidature du francophone Olivier Henin, ce qui leur permettrait de faire « coup triple » : contrer la désignation de la CD&V Sophie Dutordoir au poste de CEO, évincer le MR Jean-Claude Fontinoy – l’homme de confiance de Didier Reynders – de la présidence du CA de la SNCB et écarter le CEO francophone d’Infrabel, Luc Lallemand, étiqueté PS. Plus largement, la N-VA se fait plus pressante pour exiger des postes en vue dans les entreprises publiques et parastataux.

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