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Sharia4Belgium à l’origine des débordements de Molenbeek ?

Le bourgmestre de Molenbeek Philippe Moureaux (PS), dit avoir dû abandonner le dialogue pour la force afin de calmer la centaine de personnes qui ont encerclé le commissariat de la rue du Facteur, jeudi soir. Il attribue ces débordements à Sharia4Belgium.

Une jeune femme en niqab a été contrôlée, jeudi après-midi, à un arrêt de tram de Jette. Refusant de présenter ses papiers d’identité, elle a été emmenée au commissariat central de la zone pour être prise en charge par des policières. Après rébellion, la femme a été transportée à l’hôpital avec une commotion cérébrale et une policière a eu son nez cassé. Des émeutes ont eu lieu devant le commissariat en soirée.

Philippe Moureaux s’est fait secouer par les contestataires: « j’étais au milieu de la foule pour parler avec les gens qui étaient sous le coup de rumeurs infondées diffusées par sms. Je leur ai dit que ce ramdam ne sert pas à grand chose et qu’une enquête était en cours. (…) Les débordements ont surtout été causés par un petit groupe habitué à semer le trouble: Sharia4Belgium. »

Johan Berckmans, le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ouest, confirme que la jeune femme semble proche de Sharia4Belgium.

L’interdiction de rassemblement Dans la foulée, Philippe Moureaux (PS) a pris un arrêté de police afin d’interdire tout rassemblement de plus de 5 personnes dans sa commune à la suite des émeutes qui ont eu lieu jeudi soir, a annoncé la commune vendredi matin à l’agence Belga.

L’interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes sur le territoire de la commune est entré en vigueur dès vendredi et se poursuivra jusqu’à samedi 08H00, a précisé la commune qui n’a pas exclu la possibilité de prolonger cet arrêté pendant le week-end.

Un échevin de Molenbeek porte plainte pour violences policières

Le député bruxellois et échevin des sports de Molenbeek-Saint-Jean Jamal Ikazban (PS) a porté plainte, vendredi, contre la police fédérale concernant les violences policières dont il aurait été victime, jeudi soir, durant les émeutes. Il a demandé une enquête au service interne de la police fédérale et a envoyé une lettre à la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet.

Jamal Ikazban s’est rendu, jeudi vers 21h30, devant le commissariat pour tenter d’apaiser les jeunes de la commune qu’il côtoie régulièrement. Pris à partie par un policier, l’échevin d’origine marocaine aurait signalé sa fonction. « Il fallait mieux faire votre politique », aurait rétorqué le policier. Signalant que ce genre de propos était déplacé pour un fonctionnaire de police, il se serait fait pousser par un des officiers supérieurs. Il dit avoir été menotté, étranglé, plaqué au sol par plusieurs policiers et emmené au commissariat où la police locale l’aurait fait libérer.

« Qu’il y ait eu, ou non, une violence policière abusive contre la jeune femme arrêtée, j’appelle au calme. Il faut croire en la justice », demande Jamal Ikazban.

Avec Belga

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