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Samusocial: le parquet ouvre une information judiciaire

Le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire concernant le Samusocial, afin de déterminer si « d’éventuelles infractions pénales » ont été commises dans le cadre de la gestion de l’asbl, a indiqué vendredi son porte-parole, confirmant une information parue dans plusieurs médias. Le parquet n’a pas souhaité commenter davantage le dossier.

Il est apparu ces derniers jours que les membres du conseil d’administration du Samusocial, une asbl qui s’occupe de l’accueil de sans-abris à Bruxelles, se voyaient attribuer des jetons de présence pour des réunions qui n’ont potentiellement pas eu lieu.

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur et la présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles Pascale Peraïta (PS), auraient ainsi touché chacun de 15.000 à 19.000 euros par an. La provenance de l’argent attribué à ces rémunérations n’a pas pu être clairement établie.

La polémique suscitée par ces pratiques a conduit à la démission d’Yvan Mayeur et de la présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles, Pascale Peraïta.

Le fédéral envoie un commissaire du gouvernement

Le conseil des ministres a décidé d’envoyer un commissaire du gouvernement fédéral au Samusocial à Bruxelles, a-t-on appris vendredi à l’issue de la réunion. Il sera invité à veiller de manière proactive à la stricte utilisation des subsides fédéraux, conformément aux arrêtés de subsides. Il s’agit concrètement de vérifier que le montant d’1,4 million d’euros octroyé pour le plan hiver serve bien à financer des places d’accueil pour les sans-abri.

Par ailleurs, le Premier ministre Charles Michel a demandé, conformément à son intervention jeudi à la Chambre, que le gouvernement notifie le lancement d’une enquête par l’inspection des Finances. L’objectif est de faire la transparence sur l’utilisation des moyens octroyés par touts les départements fédéraux et tous les liens subsidiants (Intégration sociale, Lutte contre la pauvreté et Grandes villes, Loterie…), soit 1,4 million d’euros.

L’enquête remontera jusqu’à cinq ans en arrière. Il s’agira de vérifier que ces moyens aient été utilisés conformément à l’objet social de l’asbl bruxelloise et non pas pour rémunérer des administrateurs, a-t-on commenté.

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