Michel Abdissi, de la CGSP Cheminots © Belga

Quelque 2.000 personnes rassemblées devant le cabinet du ministre Bacquelaine

Quelque 2.000 personnes, selon la police et les syndicats, se sont rassemblées mercredi matin devant le cabinet du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine, rue des Petits Carmes à Bruxelles. Une délégation du front commun syndical pour les services publics a été reçue par le ministre.

Au son de « Trois pas sur la gauche, trois pas pas à droite » et « Bacquelaine, si tu savais… », quelque 2.000 personnes manifestaient en front commun syndical devant le cabinet.

La manifestation, lancée par la CGSP wallonne a reçu un large soutien de l’ensemble des organisations syndicales représentant les travailleurs des services publics. La CSC et le SLFP ont en effet rejoint l’action. Les centrales services publics, transports et enseignement étaient les mieux représentées à ce rassemblement.

« Cela prouve que la mobilisation reste importante », a déclaré Michel Abdissi, de la CGSP Cheminots, également présent. « Cette manifestation n’était pas prévue de longue date et je me réjouis de voir que nous y sommes en front commun. » La CGSP wallonne a décidé de poursuivre les actions syndicales « sans attendre la fin des négociations interprofessionnelles », avait-elle annoncé mercredi dans un communiqué.

L’entrevue entre le ministre et les représentants syndicaux s’est achevée peu avant 12h00.

Michel Meyer, vice-président de la CGSP, a salué « l’écoute mutuelle » qui a prévalu lors de cette réunion. « Mais le ministre a déclaré que toutes les réformes en cours doivent aboutir à des économies budgétaires », a-t-il rappelé devant les militants.

« Nous avons mis le focus sur les centaines de métiers du service public. Nos pensions ne doivent pas être rangées dans la problématique générale. Nous sommes le lien social du pays. Nous souhaitons une vraie discussion comme cela se fait en ce moment dans le privé avec le Groupe des Dix », a conclu M. Meyer.

« Ce que le gouvernement veut ne doit pas advenir », a lancé pour sa part Luc Hamelinck, président de la CSC Services publics. « La discussion a été positive mais nous devons rester attentifs. Ce n’est pas gagné. Le ministre a en effet rappelé qu’il devait faire des économies. »

François Fernandez-Corrales, président du SLFP, a indiqué de son côté que le ministre avait été sensible aux arguments des syndicats. « Mais nous verrons dans les prochains jours si une vraie concertation voit aussi le jour dans les services publics », a-t-il ajouté, signalant qu’une discussion technique allait bientôt débuter entre les représentants de la fonction publique et le cabinet du ministre des Pensions.

La manifestation s’est ensuite disloquée, alors que certains militants scandaient « grève générale. »

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