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Procès De Gelder : « vraiment une chance qu’on l’ait arrêté »

Le Vif

Les policiers arrivés en premier à la crèche Fabeltjesland de Termonde, où Kim De Gelder venait de perpétrer son massacre, sont venus témoigner jeudi matin devant la cour d’assises de Flandre orientale du « chaos total » qui régnait dans la crèche et de leurs difficultés à oublier ce qu’ils ont vu ce jour-là.

« Vijfde Januaristraat Termonde une crèche: un homme est entré avec un couteau et il serait en train de frapper tout le monde », c’est l’appel initial reçu par la police locale de Termonde. « Nous étions sur place à 10h27. Chaos total. Il y avait beaucoup de bruit, de la panique, des cris. Des personnes assises ou gisant, presque toutes avec de graves blessures. C’est inimaginable », a raconté l’inspecteur principal Danny Polfliet.

Il a également raconté comment les images de ce jour-là avaient continué à le hanter pendant des années. « Il faut littéralement enjamber des enfants blessés. C’est difficile de se débarrasser de ces images. » « J’ai vu beaucoup de choses pendant ma carrière, notamment avec les Tueurs du Brabant. Mais ces images, avec les enfants, on ne les oublie jamais », a pour sa part témoigné le commissaire Lucien Van De Winckel.

Kim De Gelder a ensuite pris la parole. Il a développé une argumentation confuse, demandant à l’inspecteur principal Polfliet de lui énumérer les victimes. « Je souhaite l’apprendre de lui. Désolé de le dire comme ça, ça semble très égoïste, mais je veux que vous y colliez un numéro. »

Le directeur de la police judiciaire fédérale de Termonde Luc Boterberg s’est réjoui que Kim De Gelder ait été arrêté. Interrogé par le président de la cour Koen Defoort, il a reconnu que « pas grand chose » n’aurait permis de retrouver Kim De Gelder si celui-ci était parvenu à rentrer chez lui pour teindre son vélo et changer sa couleur de cheveux. « Il y avait des traces, du sang et des empreintes digitales, mais nous n’aurions pu les comparer avec rien. »

L’agent de quartier qui a interpellé Kim De Gelder une heure après la tuerie a expliqué que l’accusé « avait les yeux écarquillés, un air résolu et un léger sourire aux lèvres ». L’avocat de Kim De Gelder a pris la parole en fin de matinée. Il a fait remarquer que la façon d’agir de Kim De Gelder à sa sortie de la crèche n’était pas réfléchie. « A mon avis, il a conçu les préparatifs avant les faits, mais n’a jamais bien réfléchi à ce qui devait se passer après les faits. » Il a rappelé la thèse qu’il défend, à savoir que son client doit être reconnu irresponsable de ses actes.


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