Laurette Onkelinx © Belga

Prépensions: « Si vous n’acceptez pas (…), votre gouvernement sera responsable de la tension sociale »

L’opposition a exhorté jeudi le gouvernement à appliquer l’accord qu’ont conclu les partenaires sociaux à propos de la disponibilité des prépensionnés. Ni le Premier ministre ni le ministre de l’Emploi ne se sont avancés, à la veille d’une réunion du comité ministériel resteint.

« Si vous n’acceptez pas, vous devrez faire attention: vous apparaîtrez comme quelqu’un de très sympathique mais qui ne peut pas faire respecter un accord entre partenaires sociaux. Et votre gouvernement sera responsable de la tension sociale qui monte sur le terrain », a lancé la cheffe de groupe PS, Laurette Onkelinx, à M. Peeters.

Les écologistes ont mis en garde le Premier ministre contre l’influence de la N-VA, que l’on dit peu encline à accepter tel quel l’accord conclu dans le groupe des 10. « Est-ce à vous que je dois poser cette question ou à M. De Wever, qui n’est jamais présent dans cet hémicycle », a demandé Georges Gilkinet (Ecolo). « Les pyromanes et les fauteurs de trouble sont dans votre gouvernement: ils s’appellent N-VA », a renchéri Kistof Calvo (Groen).

Mardi, le gouvernement a envoyé le dossier à un groupe technique qui doit préparer la réunion de vendredi. « Un groupe technique qui masque mal les dissensions au sein de votre gouvernement », a jugé Catherine Fonck (cdH).

« Pourquoi, alors qu’il y a un accord au groupe des 10, le gouvernement ne peut répondre positivement aux partenaires sociaux, 72 heures après ? Le problème n’est pas technique mais politique. Les partis de droite bloquent tout », a dénoncé pour sa part Raoul Hedebouw (PTB).

M. Peeters a demandé à l’opposition de garder son « sang-froid » jusqu’à vendredi. Il est normal que le gouvernement prenne quelques jours pour examiner un accord et répondre aux partenaires sociaux, a-t-il fait remarquer, à l’instar de M. Michel.

« Il ne s’agit pas de textes juridiques, mais d’un accord entre partenaires sociaux adressé au gouvernement, accord qui nécessite un regard financier, budgétaire, technique, juridique sur les textes, ainsi que des contacts informels avec des acteurs du Groupe des Dix pour bien comprendre l’interprétation qui doit être donnée aux propositions émises par le Groupe des Dix », a expliqué pour sa part le premier ministre.

Le ministre de l’Emploi s’est félicité du travail fourni par le groupe des 10 qui, en quelques mois, a conclu trois accords d’affilée. « Tous ceux qui dénigrent et ont des objections à l’égard du groupe des 10 se trompent ».

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