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Plus de réussite en première année de médecine grâce au nouveau système

Le système d’étalement, qui permet aux étudiants de première année de médecine dont la moyenne en janvier est inférieure à 8/20 d’étaler leur BAC 1 sur deux ans, a eu un impact positif sur les résultats de cette année scolaire, constate mercredi dans un communiqué le Comité Inter-Universitaire des étudiants de Médecine (Cium) en Fédération Wallonies-Bruxelles.

Avant le nouveau système, moins de 3% des étudiants ayant une moyenne inférieure à 8/20 en janvier réussissaient leur année, contre 22% qui réussissent aujourd’hui après étalement. Le taux de réussite global a quant à lui grimpé à 38%, contre 30% auparavant.

« Cette différence spectaculaire nous pousse à constater que pour beaucoup d’étudiants, ce système a été bénéfique, leur permettant notamment une adaptation ‘plus douce’ à l’université », souligne le Cium. Ce dernier pointe également une amélioration du taux de réussite global de l’année 2013-2014 par rapport aux deux années précédentes, puisqu’il est passé de 30 à 38% au terme de la première année.

Sur les 3.240 étudiants (98% des 3.298 inscrits) ayant présenté leur session de janvier, 1.209 passent en effet en deuxième année, dont 482 doubleurs (40%) et 163 (13,5%) qui avaient étalé leur première année sur deux ans. Concernant le taux de réussite en première année d’étalement pour 2013-2014, parmi les 877 étudiants sur 3.298 ayant opté pour cette option après leur session de janvier, il s’élève à 22% (197 étudiants), alors qu’avant le nouveau système, moins de 3% des étudiants avec une moyenne inférieure à 8/20 en janvier réussissaient leur année.

Pour rappel, 35% des étudiants avaient obtenu en janvier dernier une moyenne supérieure à 10/20, 20% une moyenne comprise entre 8 et 10/20 et 1.500 étudiants avaient réalisé une moyenne inférieure à 8/20, soit 56% (contre 52% l’année précédente). Le test indicatif et les remédiations qui suivent sont, selon le Cium, « la principale raison de l’amélioration du taux de réussite ». Selon des enquêtes, 70% de étudiants ayant passé ce test reconnaissent avoir été davantage motivés à travailler plus et ce dès le début des cours. Un nouveau décret pour les études de médecine est entré en vigueur en 2012, qui ramène notamment la durée du cursus universitaire de médecine à six ans, contre sept, et ajoute la possibilité pour les étudiants en grande difficulté après leur première session de janvier d’étaler leur première année d’étude sur deux ans.

Un test non contraignant a également été instauré à l’entrée du cursus. Les résultats de cette année académique permettent donc « d’émettre un premier regard critique » sur les impacts de l’étalement. « Les taux de succès sont conformes pour une première année universitaire, suggérant que les mesures d’accompagnement portent leurs fruits », conclut de son côté dans un communiqué le collège des Doyens de Médecine.

Bien que les résultats semblent s’améliorer à la suite du nouveau système, le Cium reste « vigilant », au vu de plusieurs « imperfections qui persistent ». Il convient ainsi, « face aux chiffres prévisionnels pour 2014-2015 qui montrent une nouvelle augmentation du nombre d’étudiants », de défendre des politiques de financement de l’enseignement supérieur selon les besoins réels. Le comité appelle encore les doyens à revoir « drastiquement le contenu du test indicatif d’entrée » au regard du « taux de réussite catastrophique de 7% ».

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