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Mons, « the place to be » du Centenaire14-18

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

On ne convoite plus le 4 août 2014, on se l’arrache. Envahie cent ans plus tôt par les troupes allemandes, la Belgique sera ce jour-là « the place to be », théâtre du coup d’envoi des commémorations du centenaire de la Grande Guerre.

Visibilité maximale garantie, à condition d’être retenu dans un agenda saturé. Première grande ville wallonne à avoir encaissé de plein fouet le choc de l’invasion, Liège sera à l’honneur : le monument interalliés à Cointe drainera en matinée la grande foule des chefs d’Etat des anciennes nations belligérantes. Ils n’auront guère le temps de s’appesantir sur l’hommage rendu à la résistance à l’invasion. Car dès l’après-midi, cap sur Mons et le cimetière de Saint-Symphorien pour un hommage aux soldats anglais. Le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté y tient absolument : c’est là qu’est tombé le premier soldat britannique, le 23 août 1914.

Mais à Liège, on se dit qu’avant l’heure, c’est pas l’heure. Et que ce 4 août surchargé écourtera scandaleusement le souvenir des soldats belges tombés lors de la bataille de Liège, pour cause de déplacement montois. « Les Ansois reconnaissants » et « le Front de Sauvegarde du Fort de Loncin » montent au créneau pour dénoncer « cette décision que beaucoup considèrent comme l’expression d’un mépris à l’égard des militaires belges, Flamands, Wallons ou Bruxellois tombés côte à côte à la bataille de Liège. » Ils ont fait savoir leur « étonnement, leur consternation, leur incompréhension » par missive adressée au Premier ministre fédéral, Elio Di Rupo (PS), dans l’espoir un peu fou qu’il n’est pas encore trop tard pour rectifier le tir. Pas sûr qu’ils aient frappé à la bonne porte : ils sont toujours sans nouvelles du bourgmestre empêché de… Mons.

P.Hx

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