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Moins de naissance en Wallonie

Le Centre d’Epidémiologie Périnatale (CEpIP) a enregistré pour la première fois depuis son instauration une diminution du nombre de naissance en Wallonie pour l’année 2013 tandis qu’une stabilisation était observée à Bruxelles.

L’organe a également constaté une augmentation importante du nombre des mères en surpoids et diabétiques ainsi que la persistance d’une lente augmentation du taux de césariennes, selon les données périnatales 2013 en Wallonie et à Bruxelles publiées mardi. Pour la première fois depuis que le Cepip traite ces données (2008), le nombre de naissances a donc diminué en Wallonie en 2013 pour atteindre 37.430 naissances. En région bruxelloise, le nombre de naissances est, quant à lui, stable depuis 2010 (24.785 en 2013). Autre constat posé par le CEpIP, le nombre de plus en plus élevé de mère âgées de 35 ans et plus, en particulier à Bruxelles où cette proportion atteint 24,9 pc alors qu’elle n’est que de 16,5 pc au sud du pays.

La proportion de mères en surpoids (34,1 pc à 36,6 pc) et obèses (13,0 pc à 14,8 pc) de 2009 à 2013 en Wallonie continuent par ailleurs à augmenter par rapport à la région bruxelloise même si là aussi une augmentation y été observée entre 2011 et 2012, note le rapport du CEpIP. Le Centre constate également une évolution importante du taux de diabète depuis 2008. Celui-ci a atteint respectivement 8,3 pc et 7,8 pc des femmes enceintes à Bruxelles et en Wallonie. Cette augmentation, due en partie à un changement de définition, « reflète aussi une augmentation réelle de la prévalence de la maladie que l’on peut rapprocher de l’obésité maternelle et du recul de l’âge de la grossesse », poursuit le CEpIP.

Le CEpIP constate, enfin, que le taux d’induction du travail montre une lègère diminution depuis 2009 en Wallonie tout en restant le plus élevé des trois régions du pays (31,5 pc en 2013) et même de l’ensemble des pays européens. Le taux reste stable en Région bruxelloise depuis 2011 (29,0 pc) tout en restant proche du taux wallon. Dans les deux régions, le taux de césarienne a également crû entre 2008 et 2013, passant de 20,5 pc à 21,6 pc en Wallonie et 18,9 pc à 20,7% en région bruxelloise et concerne principalement les césariennes dites électives. La Belgique semble donc s’inscrire dans la tendance actuelle d’une « obstétrique programmée » pourtant génératrice d’effets secondaires, conclut le CEpIP.

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