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Mgr Léonard n’a pas pris en compte une plainte pour abus sexuels

Mgr Léonard n’a pas dirigé une victime d’abus sexuels vers la commission qui précédait la commission Adriaenssens; lit-on jeudi dans les journaux Gazet van Antwerpen et Belang van Limburg.

En 2006, Mgr Léonard, alors évêque de Namur, avait écrit une lettre à Ivo C. pour lui signifier que les faits qu’il voulait dénoncer étaient prescrits. Ivo C. résidait dans les années 50 dans un internat catholique d’Habay-la-Neuve et avait été abusé, selon ses dires, par le directeur et un religieux. L’homme avait écrit à Mgr Léonard.

Un mois plus tard, il avait reçu une réponse personnelle de l’évêque lui expliquant qu’il ne pouvait pas identifier le religieux. Par ailleurs, il stipulait que les faits étaient prescrits. Mgr Léonard, qui a invité les victimes à déposer plainte après l’affaire Vangheluwe, n’a dirigé l’homme ni vers la justice, ni vers la Commission des abus sexuels dans une relation pastorale, qui a précédé la commission Adriaenssens. Le parquet d’Arlon étudie la plainte.

L’évêque de Bruges écrit aux profs de religion L’évêque de Bruges, Mgr Jozef De Kesel, a envoyé une lettre à tous les responsables et professeurs de religion des écoles de son évêché pour aborder le problème des abus sexuels au sein de l’Eglise. Il demande notamment que les souffrances des victimes soient prises au sérieux.

« Soyez à l’écoute de ceux qui ont tellement souffert. C’est à présent la première chose à faire. La douleur et le désarroi doivent être grands lorsqu’on a subi de tels abus en tant qu’enfant (…). Mais la pire chose qui puisse alors arriver est que même sa souffrance ne soit pas prise au sérieux ».

« Il est vrai que les faits dont il est aujourd’hui question se sont essentiellement déroulés dans les années soixante et septante. Mais les conséquences pour les victimes peuvent durer jusqu’à aujourd’hui », peut-on lire dans la lettre. « Souvent, elles continuent d’avoir besoin d’aide et d’accompagnement. Pas seulement d’une aide professionnelle indispensable, mais aussi d’une oreille attentive et d’un coeur compatissant offerts par nous, offerts par l’Eglise. C’est précisément là que se situe notre première mission ».

Mgr De Kesel souligne aussi dans sa lettre que toutes les préoccupations concernant l’image de l’Eglise sont déplacées face à la douleur de la victime. Il estime qu’il ne peut pas être question au sein de l’Eglise d’une Justice parallèle. « Lorsqu’il s’agit de méfaits, la Justice est l’instance habilitée à juger ».

Levif.be avec Belga

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