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Les policiers « inquiets » par la découverte d’uniformes à Anderlecht

Lors des perquisitions menées dans la nuit de mardi à mercredi à Anderlecht, des uniformes de police, notamment, ont été trouvés. Une découverte « indéniablement inquiétante », réagit jeudi Vincent Gilles, président du SLFP Police.

Pour la CSC Police, que des personnes suspectées de participer aux activités d’un groupe terroriste soient en possession d’uniformes « conforte l’idée que nous (les policiers, ndlr) sommes et continuerons d’être des cibles particulières ».

La découverte des uniformes peut signifier deux choses, selon Vincent Gilles: les suspects s’apprêtaient à organiser soit une attaque visant la population, sous le couvert d’une action policière; soit un assaut d’un commissariat. « Nous sommes en droit de nous inquiéter », souligne le syndicaliste.

Pour Stéphane Deldicque, délégué permanent de la CSC Police, l’origine de ces uniformes est primordiale. « S’agit-il de copies ou de véritables uniformes? Dans ce dernier cas, c’est extrêmement inquiétant car ils proviendraient soit d’un vol, soit d’une complicité interne ce qui serait très délicat », réagit-il. « Ce n’est pas rassurant pour les policiers si les criminels arrivent à se procurer des biens d’équipements authentiques. »

Lorsqu’un policier constate la perte de son uniforme (pantalon, veste…), « il doit le signaler », relève Vincent Gilles. « Les agents sont bien conscients, surtout ces deux dernières années, que ce n’est pas anodin. » Toutefois, si les armes sont numérotées, l’uniforme, lui, ne contient aucune pièce permettant de l’identifier. Son origine peut ainsi être difficile à tracer.

Une réunion se tiendra mercredi prochain entre les représentants des polices fédérale et locale et du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. « Nous allons notamment discuter de ce qui vient de se passer et voir si des mesures peuvent être mises en place pour l’éviter », précise M. Deldicque.

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