Les inspecteurs de religion ne comprennent pas la récente position de Monseigneur Léonard quant au retour à l’école de cours de religion plus… catéchistiques.
Face au désir de l’archevêque André-Joseph Léonard de voir des cours de religion axés sur un retour à la bible, à la vie de Jésus et à la chrétienté, les inspecteurs de religion eux, sont dans l’incompréhension totale, rapportent les journaux du groupe Vers l’Avenir.
Un voile de doute et de mécontentement se profile à l’horizon, et pour cause; Mgr Léonard a accepté en 2003, comme tous les évêques, le programme sur lequel se basent les cours de religion, rappellent les inspecteurs de religion. Alors, pourquoi un tel revirement de situation?
« Par ailleurs, le cours de religion n’est pas un lieu de catéchèse adressé à des croyants. C’est plus un cheminement d’humanisation qui est proposé. On est à l’école et pas à l’église », argumente Michel Desmet, l’un des deux inspecteurs de religion des écoles de la Communauté française.
Qui plus est, dans un pays comme le nôtre… dans la société qu’est la nôtre, les cours de religion sont, on peut le dire, adressés à des publics très mélangés. « A Bruxelles, dans certaines écoles catholiques, 70% des élèves sont d’origine musulmane. Il faut donc tracer, avec les élèves, un chemin à partir de ce qu’ils sont. »
Ceci dit, les cours de religion ont toute leur importance, comme le souligne M. Desmet » ils sont un rempart contre les intégrismes. Ils permettent de creuser son identité et ses racines. Si on supprimait les cours de religion, beaucoup d’enfants n’auraient plus aucun contact avec le religieux. »
LeVif.be avec Belga