Le F-16 a besoin d'être remplacé. Mais quand ? © BAS BOGAERTS/ID PHOTO AGENCY

Les candidats à la succession du F-16 fourbissent leurs armes

La tension monte chez les représentants des trois avions de combat encore en lice pour succéder aux F-16 belges vieillissants – un contrat de 3,7 milliards d’euros pour 34 appareils à conclure, dans le meilleur des cas à la mi-2018 – à l’approche de l’échéance du 7 septembre.

C’est en effet à cette date que trois agences étatiques – américaine, française et britannique – doivent remettre leurs offres initiales au ministère de la Défense – et plus précisément le bureau de l’état-major chargé du programme ACCaP (« Air Combat Capability Program »). Suivra alors une phase de « validation » des différentes propositions.

Les agences devront ensuite déposer le 14 février 2018 leur « Best and Final Governmental Proposal » sur base de laquelle le gouvernement choisira – en principe dans l’année – le futur chasseur-bombardier de la composante Air dont il prévoit d’acheter 34 exemplaires pour un montant initial de 3,573 milliards d’euros.

Le groupe américain Lockheed Martin organise le jeudi 7 septembre à l’ambassade des Etats-Unis un briefing « on-the-record » pour la presse sur le F-35, à l’approche du meeting aérien de Sanicole (Limbourg) où les trois avions candidats seront présents – soit en l’air, soit au sol, sous la forme d’une maquette grandeur nature.

Et le lendemain, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Belgique, Alison Rose, invite à son tour les journalistes à un petit déjeuner avec des représentants de la Royal Air Force (RAF), du groupe BAE Systems et du consortium Eurofighter pour présenter de l’offre remise par le ministère britannique de la Défense et fournir des « détails supplémentaires » sur le programme Eurofighter Typhoon.

Du côté français, ni la Direction générale de l’Armement (DGA, dépendant du ministère de la Défense) ni le Groupement d’intérêt économique (GIE) Rafale, composé de Dassault Aviation, de Snecma et de Thales, qui assure la promotion de l’avion de combat français éponyme, n’ont à ce jour prévu de séance d’information, ont-ils indiqué mercredi à l’agence Belga.

Après le retrait en mars de la compétition de l’avionneur américain Boeing et de son Super Hornet F/A-18 E/F, puis la décision prise début juillet par le gouvernement suédois – qui proposait son nouveau chasseur Saab JAS-39 E Gripen – de ne pas répondre à l’appel d’offres (le « Request for Governmental Proposal », RfGP) lancé par la Défense, trois prétendants restent en lice: le F-35A Lightning II à décollage et atterrissage classiques de Lockheed Martin, proposé par le Joint Program Office (JPO), le Rafale F3R et le Typhoon promu par le ministère britannique de la Défense (MoD).

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