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Les bonnes pratiques de la Belgique en matière d’égalité des sexes saluées à l’ONU

La Belgique, représentée par la ministre des Droits des femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, s’est distinguée mardi matin lors d’une table ronde organisée en marge de la 59ème session de la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies, à New York.

Une petite quinzaine de pays ont activement participé à ce débat ayant pour thème « Rendre des comptes sur l’égalité réelle pour les femmes et les filles » et visant à mettre en lumière les iniatives prises dans chaque pays pour faire progresser les droits des femmes et identifier les politiques efficaces.

Mme Simonis a insisté, lors de son intervention, sur plusieurs bonnes pratiques mises en place en Belgique. Elle a ainsi souligné la « responsabilité importante des responsables politiques qui doivent s’engager concrètement et établir des objectifs assortis d’indicateurs de suivi ». Elle a donné l’exemple du plan égalité femmes et hommes mis en place par la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui est contrôlé par le gouvernement tous les ans et par le parlement en fin de législature.

La ministre a aussi mis en avant l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, qui a pour mission de traiter les plaintes pour discrimination sur base du sexe en proposant une analyse du dossier, une conciliation entre les parties et le cas échéant, une défense en justice. « Pour être effectives, les législations doivent être contrôlées et permettre aux citoyens et aux citoyennes de s’en prévaloir », a déclaré Mme Simonis.

« Les mécanismes de promotion de l’égalité sont indispensables à cet égard ». Enfin, Mme Simonis a mis en exergue les quotas, qui pour elle sont « un mal nécessaire » pour relancer une dynamique positive.

Et de citer l’exemple belge où ce type de législations contraignantes a permis d’obtenir un taux d’environ 40% d’élues dans les assemblées parlementaires et de près de 20% de femmes présentes dans les conseils d’administration des sociétés cotées en bourse et des entreprises publiques.

« Les quotas sont indispensables, mais ils sont loin d’être suffisants », a nuancé la ministre, appellant à une plus grande collaboration avec le secteur privé pour favoriser les échanges de bonnes pratiques.

« Les entreprises ont tout à gagner à attirer des travailleuses et à leur permettre d’évoluer dans leur carrière ». L’intervention de Mme Simonis a été saluée par la médiatrice du débat, la commissaire pour les discriminations de genre en Australie, Elizabeth Broderick. Et fait unique lors de ce genre de débat: la prise de parole de la ministre belge a également soulevé quelques applaudissements dans le public.

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