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Les Belges de plus en plus touchés par des troubles psychologiques

Stagiaire Le Vif

Le nombre des Belges affecté par des troubles émotionnels a fortement augmenté durant les cinq dernières années, d’après les résultats de l’enquête réalisée par l’Institut Scientifique de Santé publique en 2013.

Un tiers des Belges ont des problèmes de sommeil, 15 % souffrent de dépression et certaines maladies chroniques ne cessent d’augmenter. Par rapport à 2008, cela représente une augmentation de 6 à 13 % selon le type de trouble.

Les jeunes âgés de 15 à 24 ans ne sont pas épargnés. Les troubles du sommeil affectent un jeune sur quatre. Ce sont chez les femmes de cette tranche d’âge que les problèmes émotionnels ont le plus augmenté durant ces cinq dernières années : 40 % d’entre elles disent avoir des soucis psychologiques. Pour la première fois, l’enquête l’Institut Scientifique de Santé publique s’est également penchée sur les troubles de l’alimentation. Ils atteignent 10 % des femmes et 6 % des hommes.

Il y a une légère augmentation du nombre de personnes qui ont pensé à se suicider, mais le nombre de tentatives cependant a diminué. L’étude rappelle que le taux de suicide en Belgique reste encore l’un des plus élevés d’Europe, avec une estimation de 18 suicides pour 100.000 habitants.

Les citoyens wallons sont plus nombreux à prendre des antidépresseurs, mais leur consommation augmente aussi en Flandre et diminue légèrement en Région bruxelloise. Malgré l’augmentation des troubles de sommeil, l’utilisation de sédatifs, tels que somnifères ou tranquillisants, reste stable et diminue même chez les femmes.

Et bien que 78 % des Belges se disent en bonne santé, certaines maladies chroniques ne cessent d’augmenter. Une personne sur quatre est atteinte d’une affection de longue durée. Les problèmes de dos restent la principale souffrance chronique des Belges. L’arthrose, l’hypertension, le diabète et les troubles thyroïdiens ne le sont pas moins, et sont en hausse depuis 1997. Le vieillissement de la population est l’une des causes qui expliquent cette croissance.

Face à ce constat, la ministre sortante de la Santé publique, Laurette Onkelinx, a rappelé l’importance du statut de malade chronique, en vigueur depuis janvier. Celui-ci permet aux personnes souffrant de ce type d’affections de débourser moins d’argent. La ministre a déclaré que le défi pour le prochain gouvernement sera de les prendre en charge.

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