© Belga Image

Le top 10 des « coups » politiques belges

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

A moins de deux mois des élections, le hit-parade du Vif/L’Express. Médiatiquement, la campagne électorale décoiffe, déjà, avec quelques coups inattendus.

– Exclus du match que se livrent à distance PS et N-VA, Charles Michel et Wouter Beke ont tenté de renverser la vapeur, en présentant à la mi-janvier un nouvel axe, MR-CD&V. Sans doute le plus gros coup de poker de cette campagne.
– L’entrée dans la bataille d’Elio Di Rupo a été orchestrée de façon millimétrée lors du congrès du PS, le 23 mars. Le Montois a ensuite repris une stature d’homme d’Etat avec les visites de Barack Obama et de Xi Jinping, rendez-vous officiels commués en actes de campagne.
– Bart De Wever : entre deux absences, il a marqué les esprits en se déguisant en panda, à la télé flamande, pour railler vous savez qui.

Les quelques semaines qui nous séparent du 25 mai réserveront-elles l’un ou l’autre coup fumeux, de ceux qui font basculer une élection ? Au lendemain du scrutin, chacun jugera s’il y a lieu de modifier le palmarès que Le Vif/L’Express publie cette semaine : celui des « coups » les plus retentissants de ces cinquante dernières années.

Ce hit-parade, sans prétention scientifique, a été élaboré par un jury de huit observateurs de la chose politique : Jean-Benoît Pilet (professeur de sciences politiques à l’ULB) ; Nicolas Baygert (enseignant à l’Ihecs, chercheur en communication politique à l’UCL) ; Luc Delfosse (ex-rédacteur en chef du Soir, chroniqueur au Vif/L’Express) ; Walter Pauli et Han Renard (journalistes à Knack) ; François Brabant, Pierre Havaux et Olivier Mouton (journalistes au Vif/L’Express).

Voici leur top 10 :

Leo Tindemans torpille le Pacte d’Egmont : « La Constitution n’est pas un chiffon de papier. » (1978) L’OPA du Parti socialiste sur José Happart, qui clame : « J’ai rendez-vous avec l’Histoire. » (1984) Les week-ends à Poupehan de Wilfried Martens, Fons Verplaetse, Jef Houthuys et Hubert Detremmerie, pour faire avaler l’austérité aux Belges. (1982) Les cinq résolutions autonomistes votées au Parlement flamand. (1999) Yves Leterme affirme à la télévision flamande que la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde n’exige que « cinq minutes de courage politique ». (2004) Omer Vanaudenhove décrète l’ouverture des listes libérales aux catholiques. (1965) La plus grosse provocation de Bart De Wever : des faux billets déversés au pied de l’ascenseur de Strépy-Thieu. (2005) Les premiers députés écologistes se présentent au Parlement en vélo. (1981) Peu avant les élections régionales, Elio Di Rupo cloue son challenger Didier Reynders : « Je ne gouvernerai pas la Wallonie et Bruxelles avec le MR. » (2009) Alors que le PS s’entredéchire entre partisans et adversaires de la participation au gouvernement, son président, Guy Spitaels, « disparaît » pendant trois jours. (1988)

Dans Le Vif/L’Express de cette semaine : le top 25 et le rappel des faits et conséquences

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire