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Le ralliement de la N-VA à l’ECR aura « des conséquences pour la Belgique sur la scène internationale »

Le Vif

Le ralliement de la N-VA au groupe ECR du parlement européen aura des conséquences pour la Belgique sur la scène internationale, a prédit le commissaire européen Karel De Gucht (Open Vld).

Le choix des nationalistes flamands de rejoindre le groupe eurosceptique dont font partie les conservateurs britanniques « est un fait politique important » en Belgique, selon M. De Gucht interrogé sur le plateau de la VRT. « Pour la première fois, un parti important choisit un groupe eurosceptique qui est contre l’Europe comme nous la connaissons ».

A l’entendre, ce choix sera une « mauvaise affaire » pour la Belgique et ses entreprises. « Nous sommes une économie ouverte dans le centre de l’Europe, ce qui est un atout pour les entreprises, les exportations et l’emploi. Maintenant, ils créent une atmosphère où ils se posent des questions sur l’Europe et répandent le brouillard ».

« Vous verrez que cela aura de l’effet si la N-VA fait partie d’un gouvernement flamand. Je me demande ce que le CD&V va faire – lui qui a toujours été un parti pro-européen et a joué un rôle important en Europe avec des gens comme Martens et Dehaene- y compris dans les négociations pour former un gouvernement flamand ».

M. De Gucht dénonce aussi le « tour de cochon » que le conseil de parti de la N-VA a joué aux libéraux, dont seuls trois membres étaient en faveur d’une entrée dans le groupe libéral (ALDE), alors que des négociations ont eu lieu pendant des semaines avec le groupe libéral dirigé par l’ancien premier ministre Guy Verhofstadt.

Le député européen Gérard Deprez (MR), membre lui aussi de l’ALDE, a parlé quant à lui de « jeu de dupes ». Selon lui, M. Verhofostadt a fait preuve d' »un peu d’imprudence ». « Guy Verhofstadt a pris ses rêves pour la réalité », a-t-il ajouté. Le MR était opposé à l’entrée de la N-VA dans le groupe. Adversaire farouche de la N-VA, le FDF redoute les effets de ce choix pour le rôle de la Belgique en tant que siège d’une partie des institutions européennes.

« Je ne suis pas certain que nous garderons les institutions européennes à Bruxelles. Ce n’est pas un parti anti-européen qui peut pérenniser les institutions européennes en Belgique », estime le président Olivier Maingain.

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