© iStock

Le racisme, la langue et la religion dominent le rapport d’intégration flamand

Les Flamands d’origine polonaise préfèrent éviter les voisins d’origine marocaine, les Flamands autochtones sont les moins actifs à chercher un travail et les citoyens d’origine marocaine vivent la plupart du temps dans un logement loué. Mais au final, la population flamande est satisfaite de sa vie.

Ce sont là quelques résultats d’un sondage au sein de la population flamande réalisé à la demande de la ministre flamande de l’Intégration, Liesbeth Homans (N-VA), et publiés par les quotidiens De Morgen et Het Laatste Nieuws. La ministre compte utiliser l’enquête comme « instrument pour évaluer la température dans la société ».

Il s’agit de la première étude à grande échelle qui esquisse une image de Flamands d’origines multiples. Pour l’étude ‘Samenleving in diversiteit’, 4.491 Flamands (85%) et Bruxellois (15%) âgés de 15 à 85 ans ont été interrogés, tant en ligne que personnellement.

Leur origine n’a pas été choisie au hasard. « Il s’agit des pays d’origine qui comptent le plus de personnes en Flandre. On a également regardé les groupes où l’écart avec les Belges autochtones est le plus grand », déclare Homans.

L’enquête approfondie révèle notamment que 39% des Flamands turcs trouvent que la foi prime toujours sur les lois belges, que 90% des enfants marocains parlent néerlandais entre eux, que 38% des Polonais ne veulent pas de musulmans comme voisins, que 75% des Roumains souhaitent connaître plus de Belges autochtones et que 41% des Congolais ont déjà été confrontés à un propriétaire qui ne voulait pas leur louer de bien.

Il y a aussi de bonnes nouvelles: les personnes d’origine étrangère sont ouvertes à plus de contact avec les Flamands autochtones, se sentent chez eux en Belgique, et sont appréciés par leurs collègues.

Contenu partenaire