Raoul Hedebouw, député et porte-parole du parti du PTB. © Belga

Le PTB devient le troisième parti à Bruxelles (sondage)

Le PTB dépasse Défi et Ecolo à Bruxelles et renforce sa position en Wallonie, devenant le troisième parti en termes d’intentions de vote tant en Wallonie qu’à Bruxelles, indique un sondage Ipsos publié jeudi soir par le journal Le Soir et la chaîne de télévision RTL-TVI.

La percée du PTB est particulièrement spectaculaire à Bruxelles, le parti d’extrême gauche atteignant 11,2% des intentions de vote, dépassant d’un coup Défi et Ecolo.

Ces deux partis sont pourtant en progression, de 0,9% pour les Verts et de 0,2% pour les fédéralistes.

C’est le PS qui paye la facture dans la capitale. Il passe de 17,7% lors du précédent sondage, en mai dernier, à 15,5% – contre 24,9% aux élections de 2014 -, indique ce sondage.

La chute du PS renforce la position du MR en tant que premier parti de Bruxelles, qui se positionne à 20,3% des intentions de vote, contre 19,7% lors du précédent sondage.

En bas du classement, on trouve le cdH, qui progresse très légèrement, de 7,7 à 7,8%.

Les mêmes tendances sont perceptibles en Wallonie. Le PTB y poursuit son ascension, passant de 13,5 à 16,3% d’un coup.

Le PS recule, de 25,8 à 24,7%. Et comme à Bruxelles, le MR tire son épingle du jeu, progressant de 2,1% pour atteindre 22,3% – son plus haut score depuis le sondage de l’automne 2015.

Mais contrairement à Bruxelles, les autres formations traditionnelles « boivent également la tasse », et davantage que le PS. Ainsi, le cdH chute à 9,8% (- 2,2%) et Ecolo perd 2,6% pour s’établir à 7,5%.

Le sondage montre aussi une poussée de La Droite, le parti d’extrême droite, qui monte à 4,3% (+ 2,4%) avec un Parti populaire à 6%.

En Flandre, le sondage révèle une remontée spectaculaire du CD&V dans les intentions de vote, qui reprend ainsi la deuxième place au sp.a et passe de 13,8% à 17,6% – la plus forte progression constatée par Ipsos.

La N-VA résorbe pour sa part en partie la chute enregistrée lors du dernier sondage. Le parti nationaliste progresse et atteint les 25,9% (+1,7%), ce qui fait qu’il demeure largement le plus grand parti de Flandre en dépit du départ des députés Hendrik Vuye et Veerle Wouters.

Le Soir avance que ce phénomène pourrait s’expliquer par le discours sécuritaire adopté par la N-VA ces derniers mois, qui a pu ramener des électeurs du parti nationaliste vers le CD&V – tout comme la popularité du vice-Premier ministre Kris Peeters.

Quant au Vlaams Belang, il baisse pour la première fois depuis les élections de 2014, de 13,9% lors du sondage de mai à 12%.

Les autres partis flamands sont également en recul, le sp.a à 13,7% (- 1,9%), l’Open Vld à 12,5% (- 0,7%), Groen à 10,7% (-0,4%) et le PVDA à 3,9% (-0,9%).

Cette enquête Ipsos a fait appel à 2.465 répondants, formant des échantillons représentatifs des Belges de 18 ans et plus à raison de 982 en Wallonie, 983 en Flandre et 500 dans les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale.

Le sondage a été réalisé du 19 au 25 septembre. La marge d’erreur maximale, pour un pourcentage de 50% et un taux de confiance de 95% est de 3,1% en Wallonie, de 3,1% en Flandre et 4,4% à Bruxelles.

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