Un chercheur d'emploi. © BELGA/Bruno Fahy

Le fossé sur le marché du travail entre migrants et autochtones est profond

Le fossé sur le marché de l’emploi entre les personnes nées en Belgique et les migrants s’est réduit au cours des vingt dernières années, mais n’a pas disparu, indique une étude de l’administration flamande publiée lundi.

Et en comparaison avec quatorze autres pays européens, la Belgique fait figure de bien mauvais élève. Dans la tranche des personnes âgées de 20 à 64 ans nées en Belgique, 73,4% avaient un travail en 2013. Ce pourcentage était de 69,7% pour les personnes nées dans un autre des pays de l’Union européenne avant l’élargissement (UE-15). Ce fossé se chiffrait en 1995 encore à dix points de pourcentage et il s’est entre-temps réduit à moins de quatre.

Le taux d’emploi des personnes nées en dehors de l’UE-15 est encore inférieur. En 2013, il s’élevait à 57,1%, soit une nette hausse par rapport à 1995 (42,9%).

La Belgique fait moins bien que les autres pays européens. Seules la Grèce et l’Espagne font, parmi les quinze ex-membres de l’UE, moins bien en ce qui concerne le taux d’emploi des migrants – mais il s’agit de deux pays durement touché par la crise économique.

Exprimé en différence entre le taux d’occupation des autochtones et des migrants, le fossé n’est nulle part ailleurs aussi profond. Seule la Suède est proche des chiffres belges.

Au sein de la Belgique, la Flandre fait mieux que Bruxelles et la Wallonie, souligne l’étude.

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