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Le cdH passe à la phase projets après un été agité

Le cdH a donné le coup d’envoi samedi à Bruxelles d’une série d’initiatives qui doivent le conduire à renforcer le projet humaniste d’ici à un prochain rendez-vous le 25 novembre, moins d’un an avant le scrutin communal et à quelques encablures des élections fédérales et régionales de 2019.

Malmenés dans les sondages, les centristes entendent aller au « combat » pour faire émerger le projet humaniste, y compris dans les entités où ils n’ont pas réussi le changement d’alliance qu’avait appelé de ses voeux leur président Benoît Lutgen.

« Ce combat a commencé, cela a changé et cela va encore changer, pour le meilleur », a assuré samedi Benoît Lutgen, invité à introduire le « festival des projets » organisé au bar éphémère des services bruxellois de gestion de l’environnement, au parc du Cinquantenaire à Bruxelles. « Nous avons engrangé et commencé à mettre en oeuvre l’accord en Wallonie: l’assurance autonomie, c’est fait, la suppression de la téléredevance, c’est fait et il y aura des mesures fortes en matière de gouvernance », a-t-il dit. « A Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles, nous serons aussi ce levier de changement », a certifié Benoît Lutgen, même si, après le refus de DéFI, le cdH n’a pas réussi son pari d’y renvoyer le PS dans l’opposition. Enfin, au fédéral, où les observateurs guettent l’évolution du parti d’opposition en vue du scrutin de 2019, le président du cdH a souligné qu’il resterait attaché à la défense de soins de santé de qualité.

« C’est le début d’une nouvelle histoire », a clamé Benoît Lutgen après les péripéties de l’été. Tournant momentanément la page au renversement d’alliances à Bruxelles et en Fédération, certains y ont évoqué la possibilité de recourir à des majorités alternatives au parlement, même si, alors que contrairement à Ecolo, au PS et à DéFI, le cdH est opposé au décumul strict des mandats, Benoît Cerexhe a lui convié à s’inscrire, faute de mieux, dans la loyauté de l’accord de gouvernement bruxellois. Il en a été peu question samedi. « Nous allons nous battre pied à pied en particulier pour les allocations familiales à Bruxelles. Défendre un avenir commun pour les francophones et vouloir des allocations au rabais pour les Bruxellois, c’est contradictoire et amène à semer la division entre les francophones », a dit Benoît Lutgen. Par contre, a-t-il ajouté, revenant sur une idée déjà soufflée dans La Libre Belgique samedi, « s’il y a quelque chose à réduire, c’est la facture politique pour les citoyens, c’est aussi le nombre de mandataires ici à Bruxelles où il y a un parlementaire pour 10.000 habitants, contre un pour 30.000 en Wallonie; il y a trop d’échevins, trop de conseillers, trop de structures para-communales ». Même si ce sont surtout les scandales politiques, et en particulier celui du Samusocial à Bruxelles qui l’ont amené à lancer l’appel du 19 juin, Benoît Lutgen n’a pas caché non plus que cette volonté de changement d’alliances avait aussi été guidée par une approche idéologique. Samedi, au nombre des motifs qui l’ont conduit à raisonner de la sorte, il a en effet évoqué « les projets bloqués par un manque de volonté, le dirigisme pesant ainsi que l’influence oppressante de l’extrême gauche ».

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