Fleye, dans les rues liégeoises. © Aerobot S.A"

Lancement d’une campagne de crowdfunding pour Fleye, le premier drone liégeois

Bastien Pechon
Bastien Pechon Journaliste

Laurent Eschenauer et Dimitri Arendt lancent une prévente de Fleye, un drone de leur conception. Une opération qui fait partie d’une campagne plus large de crowdfunding sur Kickstarter. Ils espèrent lever 175.000 euros et passer au stade de l’industrialisation de leur prototype.

Dans un garage liégeois, un petit robot attend son prochain vol. Posé sur une pelouse artificielle, Fleye clignote. Dimitri Arendt soulève son drone, aussi léger qu’un ballon de football. 450 grammes. Laurent Eschenauer est aux commandes. Les deux entrepreneurs développent Fleye depuis deux ans. Un prototype qu’ils ont construit grâce au soutien du fonds d’investissement liégeois « The Faktory » et de la Région Wallonne. 5, 4, 3, 2,… Top. Le drone s’échappe des mains de Dimitri, s’élève d’un mètre en se balançant dans les airs puis reste stationnaire. Le moteur de Fleye fait un bruit de sèche-cheveux. Il est logé à l’intérieur de l’appareil. Ce qui permet au robot d’être plus solide face aux chocs et à son utilisateur de le prendre en main sans risquer de se blesser. Sur les conseils de Laurent et de Dimitri, on approche et pousse le drone en arrière. Fleye accuse le coup puis revient vers nous pour reprendre sa position initiale comme vous pouvez le voir sur cette vidéo.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Fleye est surtout un drone d’intérieur. « Il peut se déplacer facilement à l’intérieur d’un bâtiment sans risque. Il va voler à 15 km/h ce qui veut dire aussi qu’il a une résistance au vent relativement faible. Il peut voler dehors mais dans des environnements calmes et protégés. Ce n’est pas avec Fleye que l’on va faire une inspection d’une éolienne », explique Laurent Eschenauer, CEO de GoFleye.

Une plate-forme pour les développeurs

Le petit drone liégeois est aussi un véritable ordinateur volant. Programmable, il peut assurer différentes missions de manière autonome : faire une ronde dans un bâtiment, revenir à sa base pour se recharger, puis reprendre sa mission de surveillance, par exemple. Fleye peut aussi inspecter un bâtiment industriel, explorer une zone contaminée après un accident nucléaire ou chimique, ou épauler les forces spéciales lors d’une prise d’otage. Il peut enfin faire de la promotion dans un festival, prendre des selfies ou filmer une fête d’anniversaire.

Dès ce jeudi, les pilotes du monde entier pourront commander leur propre drone via Kickstarter dès 599€, soit 50% moins cher que le prix catalogue. « On a décidé de faire une campagne de crowdfunding pour mettre en pré-vente une série d’unités, valider qu’il y a bien un marché pour notre produit et pour lever des fonds pour continuer notre projet », détaille le CEO. Objectif : 175.000 euros d’ici le 15 janvier. Si cette campagne réussit, les premiers drones voleront aux quatre coins de la planète dès septembre 2016. Ses pilotes seront aussi les premiers développeurs de Fleye. Le drone est en réalité une plate-forme où chacun pourra développer différentes « app » comme des jeux ou des outils professionnels.

L’expérience touche à sa fin. Dimitri reprend le robot en main, le bascule sur le côté, arrêtant le drone en un souffle. Laurent lâche les commandes. Concentrés sur leur mission « Kickstarter », les deux belges préparent aussi un autre plan de vol. Celui du salon CES de Las Vegas où ils seront présents du 6 au 9 janvier aux côtés des plus grands du secteur.

Par Bastien Pechon

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire