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« Lâcher la N-VA n’est pas une option »

Quatre membres du CD&V, Yves Leterme, Premier ministre démissionnaire, Kris Peeters, ministre-président flamand, Inge Vervotte, ministre des Entreprises publiques et le député Hendrik Bogaert se sont distanciés des propos tenus ce matin par l’ancien Premier ministre Mark Eyskens.

Yves Leterme (CD&V) a pris ses distances avec le point de vue exprimé par Mark Eyskens, rappelant que la position de son parti était celle d’une coalition incluant la N-VA.

« Mark Eyskens est un membre du CD&V. Mais la position du parti est que la N-VA devait faire partie du prochain gouvernement » après sa victoire électorale lors des législatives du 13 juin dernier, a indiqué Yves Leterme à la presse.

Kris Peeters, a jugé « malheureuses et peu judicieuses » les déclarations de ses collègues de parti Mark Eyskens et Wilfried Martens. Pour lui, l’idée d’un gouvernement fédéral sans la N-VA est tout simplement à exclure.

Il estime que les déclarations des deux vétérans de son propre parti sont déraisonnables, « d’un point de vue stratégique également » et affirme qu’elles ne facilitent pas le travail du négociateur royal Wouter Beke.

Le ministre-président flamand ajoute que les déclarations des deux anciens premiers ministres n’expriment pas la position du CD&V, selon laquelle le résultat des dernières élections législatives exclut de pouvoir former un gouvernement sans la N-VA. « La formation d’un gouvernement sans la présence des deux grands vainqueurs, la N-VA du côté flamand et le PS chez les francophones, n’est pas à l’ordre du jour », a résumé M. Peeters.

La N-VA ne peut pas et ne doit pas rester sur le côté, qu’elle le veuille ou non, a souligné Inge Vervotte. « Depuis des mois, l’on mène un faux débat. Depuis tout ce temps, on spécule sur la question à un million: la N-VA montera-t-elle à bord ou restera-t-elle à quai? La réponse à cette question est claire: la N-VA ne peut pas et ne doit pas rester sur le côté, qu’elle le veuille ou non. Le débat actuel ne porte pas sur le coeur du problème. Celui qui remet ça à nouveau sur le tapis fait le jeu de certains francophone et de certains membres de la N-VA qui ne demandent pas mieux que l’on ne parle que de ça », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Selon la ministre, cette controverse doit cesser: elle ne rend pas service à Wouter Beke, président du CD&V chargé d’une mission de négociation par le Roi, et détruit les efforts fournis par tous les négociateurs.

Le député Hendrik Bogaert a abondé dans le même sens. A ses yeux, lâcher la N-VA affaiblirait la position du CD&V dans les négociations. « Lâcher la N-VA n’est pas une option. Cela aurait des conséquences énormes sur notre position dans les négociations. Nous nous retrouverions devant les francophones comme un oeuf cuit mollet », a-t-il fait remarquer.

Hendrik Bogaert réfute toute idée de division au sein des chrétiens démocrates flamands: « Nous avons toujours dit que la N-VA devait participer au gouvernement en tant que grand vainqueur des élections et prendre l’initiative dans les négociations. »

Le Vif.be, avec Belga

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