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La taxe sur les boissons sucrées « n’a rien à voir avec la santé »

« Une taxe qui vise spécifiquement un ingrédient, le sucre, et qui de surcroit se limite à une catégorie spécifique de produits, à savoir les boissons, peut difficilement être considérée comme une mesure visant la santé », affirme dimanche David Marquenie, secrétaire général de la Fédération belge des producteurs d’eau et de boissons rafraichissantes (FIEB) dans un communiqué.

« En limitant la taxe ‘santé’ à une hausse des accises sur les boissons rafraichissantes, une catégorie spécifique de produits est sacrifiée symboliquement afin de garder le budget en équilibre à court terme. Cela n’a rien à voir avec la santé », estime dimanche la FIEB, en réaction au glissement fiscal (tax shift) présenté la veille par le gouvernement fédéral. « Les avantages de la baisse des charges sur l’emploi risquent pour les entreprises du secteur de disparaître à la suite de cette mesure. Un secteur spécifique se voit maintenant présenter la facture. Cela est disproportionné: la contribution des boissons rafraichissantes à la consommation énergétique des belges représente en moyenne 3,8% », ajoute M. Marquenie, selon qui « les boissons sont jusqu’à 40% plus chères en Belgique que dans les pays voisins. » « Si cette différence augmente encore plus, cela augmentera le commerce transfrontalier. Et cela aura un impact négatif sur la compétitivité des entreprises et finalement sur l’emploi dans le secteur. Le credo du gouvernement « Jobs, jobs, jobs » risque d’avoir de tout autres conséquences pour notre secteur », craint la FIEB. Le gouvernement Michel a décidé samedi d’augmenter les accises sur les boissons sucrées (+0,03 euros pour une bouteille d’un litre)

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