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« La sécurité sociale attaquée pour masquer l’échec du gouvernement »

Le président du PS, Elio Di Rupo a dénoncé samedi « les attaques incessantes de la N-VA contre la sécurité sociale », en réaction aux interviews du leader du parti nationaliste flamand, Bart De Wever, dans L’Echo et De Tijd.

Pour le PS, ces attaques « n’ont pas d’autre objectif que de masquer l’échec de la politique économique et budgétaire » du gouvernement MR/N-VA. M. Di Rupo met également en garde contre la stratégie communautaire qui se cache derrière ces déclarations.

M. De Wever a une nouvelle fois rappelé que, selon lui, la sécurité sociale, est « la maladie belge ». « Il y a une surconsommation dans la sécurité sociale et tant qu’on ne réglera pas cela, nos problèmes vont continuer », affirme-t-il encore. En outre, il appelle à poursuivre les efforts budgétaires: « il reste plus de 6 milliards d’euros, on va les trouver. »

Le PS rejette les attaques du leader de la N-VA. « Il manque plus de six milliards d’euros pour atteindre l’équilibre budgétaire malgré l’impressionnante liste de mesures d’austérité déjà prises qui détériorent gravement la qualité de vie de nos concitoyens. Une fois encore, la seule piste évoquée pour combler le déficit est la sécurité sociale, c’est-à-dire de nouveaux efforts demandés aux citoyens », selon les socialistes.

« Sur les deux dernières années, la Belgique a connu la plus forte augmentation des prix de tous les pays de la zone euro », ajoute M. Di Rupo. « Cela confirme que la politique économique du gouvernement Michel ne fonctionne pas: les prix augmentent plus qu’ailleurs; nous devenons donc moins compétitifs; « 

M. Di Rupo pointe également la stratégie communautaire qui se cache derrière ces propos: « comme Bart De Wever a toujours en tête de désintégrer notre pays, il s’attaque à ce qui constitue l’instrument de solidarité entre le Nord et le Sud du pays, en d’autres termes au ciment de l’unité nationale. » Le PS souligne que « la sécurité sociale est le pilier qui a permis à notre pays de résister face à la crise libérale et financière de 2007-2008 ».

Le président du PS n’a cependant pas répondu à la critique personnelle que lui a adressé Bart De Wever dans les quotidiens L’Echo et De Tijd, ce dernier affirmant que face à la montée du PTB, « Di Rupo est devenu un mort-vivant ». Ajoutant que « dans le paysage politique wallon, Di Rupo est devenu un problème pour son parti plutôt qu’une solution. »

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