Hugo Claus en 1963. © BELGAIMAGE

La première oeuvre d’Hugo Claus traduite d’un poème nazi

Le Vif

En 2008, le premier poème d’Hugo Claus a été vendu aux enchères pour 2.400 euros. Aujourd’hui, la revue flamande Poëziekrant révèle que cette première oeuvre, intitulée « Grauwvuur », est en fait traduite d’un poème allemand paru dans le magazine national-socialiste DeVlag.

Selon Georges Wildemeersch, spécialisé dans les écrits d’Hugo Claus, l’écrivain aurait traduit un poème de la poétesse allemande Elisabeth Emundts-Draeger, paru en mars 1942 dans DeVlag, le magazine de l’organisation nationale-socialiste flamande Deutsch-Vlämische Arbeitsgemeinschaft.

Wildemeersch explique au quotidien De Morgen que l’écrivain, âgé de 13 ans à l’époque, avait offert le poème à une compagne de classe assorti de la mention « Ne montrer à personne ». D’après le spécialiste, la mère de l’écrivain était membre de l’organisation pendant la guerre, ce qui lui a coûté ses droits civils après la victoire des Alliés. Il serait donc plausible que Claus ait découvert le poème chez lui.

À treize ans, Claus vivait lui-même sous l’emprise du nazisme. Pendant quelques mois, il a même été membre d’une association de jeunesse nationale-socialiste (NSJV). L’écrivain aborde le thème de la collaboration dans son roman « Le Chagrin des Belges ».

Belga/CB

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